Roland-Garros 2024 : pourquoi certains joueurs et joueuses crient en frappant la balle

Alors que le tournoi de Roland Garros a commencé ce week-end, il est temps de comprendre pourquoi certains joueurs et joueuses crient lorsqu'ils frappent la balle. L'un des cris les plus célèbres est celui de Monica Seles dans les années 90, mais aussi celui de Serena Williams contre Victoria Azarenka. Mais les hommes, évidemment, ne sont pas en reste, Rafael Nadal en tête. 

La première explication est un lien très fort entre le cri et la performance. Le fait de retenir sa respiration, puis de crier, permet d'avoir le buste plus stable et donc de frapper la balle beaucoup plus fort. Selon une étude, crier permettrait d'augmenter de 4% la force des coups classiques. D'autres études ont montré que le fait de crier permettait d'augmenter de 5 à 10% la force au moment du service. Alors dit comme ça, ça ne paraît pas beaucoup, mais sur une frappe à 200 km/h, ça fait au moins 10 km/h de plus, donc forcément des points potentiellement en plus.

Le tout en déstabilisant l'adversaire. Des chercheurs canadiens ont montré que le cri augmentait le temps de réaction des adversaires. En clair, en criant, vous allez masquer le bruit de la balle sur la raquette, ce qui va allonger le temps de réaction d'environ 33 millisecondes. Or, ces quelques millisecondes de décalage sont tout autant de temps perdus pour anticiper la trajectoire et donc potentiellement, là encore, gagner ou perdre quelques points.

Motivation et tics personnels

Le cri peut également faire office de motivation personnelle, peut-être même une sorte de rituel ou de fausse croyance selon laquelle ce cri serait indispensable à la réussite. On le sait, les joueurs de tennis ont quelques tics. Carlos Alcaraz, qui a remporté le 26 mai son premier match, avait déclaré ramasser systématiquement 5 balles et les lancer 5 fois. On se souvient aussi des nombreux tics de Rafael Nadal avec le pantalon qu'il remettait en permanence, mais aussi, il ne touchait jamais les lignes blanches sur le terrain ou reposait ses bouteilles d'eau au millimètre près. Donc oui, ils ont quelques tics qui peuvent devenir des tocs.

À lire aussi

Sport

VIDÉO - Philippe Caverivière : "Si Loïs Boisson gagne, je propose un petit test ADN"

Certains ont également l'insulte facile. Elle serait une forme d'exutoire, mais elle permettrait aussi de mieux résister face à la douleur. Des chercheurs ont demandé à des volontaires de mettre leurs mains dans de l'eau glacée. Le groupe qui avait le droit aux insultes a tenu plus longtemps. C'est peut-être pour ça que certains joueurs disent des gros mots.