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Règles douloureuses : un simulateur expérimenté par plusieurs députés
L'objectif : sensibiliser à la douleur des règles, alors qu'un "arrêt menstruel" en cas de "menstruations incapacitantes" doit être prochainement débattu à l'Assemblée nationale.
L'assemblée nationale le 12 mars 2024
Crédit : Thomas SAMSON / AFP
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"Ça fait super mal en fait", reconnaît Benjamin Saint-Huile du groupe LIOT. "Oh, oh, stop !", supplie Louis Boyard, membre de la France insoumise alors que Carlos Martens Bilongo, également LFI, pousse un "Wahouu" d'étonnement. Dans une vidéo postée sur X (anciennement Twitter) par le député Sébastien Peytavie vendredi 22 mars et repérée par le Huffington Post, plusieurs hommes politiques de l'Assemblée nationale expérimentent un simulateur de règles. Le constat est sans appel : tous sont saisis de douleurs qu'ils ne soupçonnaient sans doute pas.
Cette expérience qu'ont proposée les deux députés écologistes Sébastien Peytavie et Marie-Charlotte Garin à leurs collègues a ainsi pour objectif de sensibiliser à la question alors qu'un texte visant à créer un "arrêt menstruel" en cas de "menstruations incapacitantes" sera débattu à l'Assemblée le 4 avril prochain.
Après plusieurs tentatives ratées - le groupe socialiste au Sénat échouait en février dernier à faire adopter un texte instaurant dans les entreprises un arrêt de travail pour les femmes en cas de règles douloureuses - les deux élus ont donc opté pour l'expérimentation plutôt que le long discours.
L'"arrêt menstruel" prévoit ainsi d'octroyer aux personnes menstruées un droit à 13 jours d'arrêt par an, activables avec un certificat médical, pour "menstruations incapacitantes". Ces jours d'arrêt seraient pris en charge par la Sécurité sociale. Ils ne souffriraient d'aucun jour de carence, précise le Huffington Post.
Entre deux cris poussés par les députés de tous bords politiques, la vidéo rappelle ainsi qu'"une femme sur deux souffre de règles douloureuses et incapacitantes" et que "ces douleurs peuvent parfois être semblables à celles d'une crise cardiaque". On peut aussi y voir l'ancien ministre de la majorité Clément Beaune reconnaître qu'il ne se verrait "pas du tout" faire une déclaration au perchoir de l'Assemblée nationale en ressentant de tels maux de ventre.
