Regarder l'horloge plutôt que les calories : comment pratiquer le jeûne intermittent

Le jeûne intermittent est très à la mode en ce moment, parfois tiré dans des extrêmes. Cependant, il faut rappeler que c’est une pratique ancestrale.  Que vous soyez en surpoids ou pas, il est dans votre intérêt d'augmenter la fenêtre de jeûne autour de la nuit. 

Ce qui est encourageant, pour les personnes en surpoids, c'est que cette pratique est souvent plus durable qu’un régime restrictif, car il ne s’agit pas de compter les calories, mais simplement de regarder l’horloge. Les études montrent qu’en réduisant la fenêtre de temps pendant laquelle vous mangez dans la journée, vous obtenez une réduction spontanée de l’apport calorique, sans frustration, et donc une perte de poids modérée, mais durable.

Atteindre un jeûne de 12h est déjà un exploit dans notre société. Vous pouvez pousser jusqu’à 14h de jeûne par jour, voire 16h si vous êtes en situation de surpoids ou d’obésité.

Quand peut-on manger ?

L’idéal est de terminer votre dernier repas 2 à 3 heures avant le coucher, pour respecter notre horloge biologique. Cela favorise un meilleur sommeil, une meilleure digestion, et cela permet même de mieux contrôler son appétit le lendemain. Une règle un peu stricte : ne rien consommer dans l’heure qui précède l’endormissement, sauf contre-indication médicale.

À lire aussi

santé

Qu'est-ce que le "syndrome du paradis" qui nous surprend au début des vacances ?

Pendant la période de jeûne, vous pouvez consommer de l’eau, des tisanes non sucrées, du café ou du thé sans sucre ni lait. En revanche, attention aux boissons aromatisées ou aux infusions très parfumées aux saveurs sucrées, qui peuvent stimuler l’appétit même sans calories.

Les formes de jeûne intermittentes plus extrêmes, soit au-delà de 12 à 14 heures de jeûne par jour, ne conviennent pas à tout le monde : il est déconseillé aux enfants, aux personnes âgées, aux femmes enceintes ou allaitantes, aux personnes très minces ou ayant des troubles du comportement alimentaire. Si vous décidez d’adopter le jeûne intermittent et que cela vous convient, ce n’est pas une excuse pour négliger la qualité de l’alimentation ! Il faut continuer à manger des repas complets, riches en protéines, fibres, bons gras et en nutriments essentiels et ne pas négliger le renforcement musculaire.

Les études préliminaires montre qu’il serait sans doute préférable de dîner plus tôt et de ne rien manger tard dans la soirée plutôt que de sauter le petit-déjeuner, surtout chez les personnes qui souffrent de diabète de type II. 

Le gargouillement, un signe de faim ?

Le gargouillement n’est généralement pas un signal de faim, mais une contraction importante de l’intestin : c’est le signe qu’il est en plein cycle de grand nettoyage et qu’il fait tout descendre vers le bas. En réalité, ce n’est pas le ventre qui crie famine, mais l’intestin qui se contracte dans tous les sens pour faire un grand nettoyage.

Ce "cycle de machine à laver" dure un peu plus de deux heures et est divisé en quatre parties. La phase la plus bruyante a lieu en fin de phase 2 et en début de phase 3. Si vous mangez dès que vous entendez ces gargouillements, cela interromprait le cycle ! D’où aussi l’importance de ne pas grignoter à longueur de journée, afin de permettre à l’intestin de faire son travail. Donc Sauf avis médical contraire, il est conseillé d’espacer les repas d’au moins 4 heures pour permettre ce grand nettoyage.

À écouter aussi

So Foodie, la routine anti-inflammatoire

Les bienfaits du beurre : mythe ou réalité ?

02/08/2025 à 02:00 - 02m40s