L'ail est un condiment utilisé depuis longtemps pour conjurer les maladies. On lui prête des propriétés anti-infectieuses. Durant la Seconde Guerre mondiale, l’armée russe a eu recours à l’ail lorsqu’elle manquait de pénicilline. C’est d'ailleurs la raison pour laquelle on a surnommé l’ail « la pénicilline russe ». Des études ont mis en évidence qu’il avait bien un pouvoir anti-infectieux. L’une d’entre elles a, par exemple montré que des consommateurs d’ail se remettaient plus vite d’un rhume. Mais, c’était avec des doses importantes d’ail et sous forme de compléments alimentaires.
Soyons clair, manger de l’ail ne remplace pas les gestes barrières, qui font barrage aux virus saisonniers et au Covid-19.
L'ail protège la santé du cœur et des artères de plusieurs façons. D’abord parce qu’il abaisse la pression artérielle et le cholestérol. Ensuite parce qu’il fluidifie le sang en agissant sur l’agrégation plaquettaire. D’ailleurs, si on prend un traitement anticoagulant, il est préférable d’en modérer la consommation. L’ail aide aussi à ralentir la calcification des artères, un facteur de risque d’infarctus et d’AVC. Ces bénéfices semblent provenir de plusieurs des composés de l’ail. Il contient, en effet, de nombreuses substances antioxydantes, comme la vitamine C et E, des polyphénols et des composés soufrés. Mais là encore, ces bienfaits ne s’observent qu’avec une consommation élevée d’ail, environ une gousse crue par jour.
On prête aussi à l’ail des propriétés anticancéreuses en raison de ses composés soufrés. Des études ont montré que les personnes qui mangent régulièrement de l’ail sont moins à risque de développer certains cancers, en particulier des cancers digestifs, celui de l’estomac et du côlon.
Pour profiter de ses bienfaits, il est préférable de consommer l'ail cru car ses bienfaits viennent beaucoup de ses composés soufrés. Or, ceux-ci sont sensibles à la chaleur. Sinon, on estime qu’il en faut 2 ou 3 fois plus s’il est cuit pour obtenir les mêmes bienfaits.
Autre chose à savoir : c’est mieux de le consommer pressé car l’ail a la particularité de libérer ses composés soufrés que lorsqu’il est coupé. Donc plus on le hache menu, plus il est bénéfique.
L'ail a des qualités, mais on peut mal le digérer et il n’est pas l’ami de notre haleine.
Il contient de l’inuline, une fibre qui nourrit les bonnes bactéries de notre flore intestinale. En consommer chaque jour contribue donc à la bonne santé de notre microbiote. En contrepartie, l’ail peut aussi provoquer un inconfort digestif. Si on a l’intestin sensible, on a alors intérêt à le consommer en petite quantité. On peut aussi retirer le germe de l’ail qui contient plus de composés soufrés que la gousse et peut être moins bien digéré par certaines personnes. Mais contrairement à une idée reçue, il n’est pas toxique.
Quant à la mauvaise haleine, elle vient des composés soufrés volatils de l’ail. Libérés lors de la digestion, ils passent dans la circulation sanguine, se retrouvent dans les alvéoles pulmonaires, et sont expulsés quand on respire. On comprend donc pourquoi se brosser les dents ne suffit pas à faire disparaître l’odeur de l’ail. En revanche, on peut la neutraliser en mâchant des herbes fraîches, comme la menthe ou le persil.
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