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Des bouteilles d'eau minérale (illustration)
Crédit : CHAMUSSY/SIPA
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Une étude vient de montrer qu’un litre d’eau en bouteille contient énormément de microparticules de plastique. Cette nouvelle étude américaine a montré qu’un litre d’eau en bouteille peut contenir jusqu’à 240.000 fragments de plastique, dont des nanoplastiques. Ces nanoplastiques mesurent moins d’un micron. Cela veut dire qu’ils sont bien plus fins qu’un grain de poussière. Les nanoplastiques, mais aussi les particules légèrement plus grosses appelées microplastiques, qui font moins de 5 millimètres, sont de plus en plus présents dans nos boissons et dans notre alimentation. Ces particules sont si petites qu’elles peuvent se retrouver dans notre organisme. À tout âge, nous y sommes exposés.
Pour l’instant, les scientifiques ne savent pas exactement comment ces particules de plastique affectent notre santé. Plus elles sont petites, plus elles sont susceptibles d’avoir des effets, car elles pénètrent plus facilement dans les cellules. Il existe peu de données sur le devenir des particules de plastique dans l’organisme. La recherche est toute récente. "Ce que l’on sait, c’est que la plupart sont évacuées dans les selles. Les plus petits fragments peuvent passer la barrière intestinale, surtout si elle est fragilisée et moins étanche, explique Muriel Mercier-Bonin, directrice de recherche à INRAE. Ils sont alors susceptibles de se retrouver dans le sang et de pénétrer dans des organes".
"Les fragments de plastique peuvent provoquer des perturbations du microbiote intestinal", précise la chercheuse avant d'ajouter : "Sinon, on ne sait pas encore exactement quels dommages ils peuvent causer quand ils sont présents dans un organe ou un tissu". Leur dangerosité pourrait également être liée aux substances chimiques utilisées pour formuler la matière plastique et qui persistent dans les fragments. On peut retrouver des phtalates, des bisphénols, des retardateurs de flamme… Ces substances sont des perturbateurs endocriniens. Certaines études ont déjà révélé des effets néfastes sur le système reproductif.
Pour l’instant, l’état de recherches est encore trop limité pour connaître exactement les risques en fonction des quantités que l’on ingère et des caractéristiques des particules de plastique. Mais par principe de précaution, on peut essayer de réduire notre exposition.
On privilégie l’eau du robinet qui a priori est moins contaminée que l’eau en bouteille, même si on retrouve aussi des microplastiques dans l’eau du robinet, venant notamment des tuyaux de distribution. Pour conserver les boissons, on préfère les contenants en verre ou les gourdes en acier inoxydable. On évite de consommer des plats tout prêts et de les réchauffer au micro-ondes dans leur barquette. On varie les espèces de poissons et de fruits de mer qui sont particulièrement pollués par les microplastiques. On peut transvaser ses féculents, les pâtes, le riz… dans des récipients en verre pour éviter de les stocker plusieurs mois dans leur emballage d’origine. Enfin, on peut aussi inhaler des microplastiques. Alors, on pense également à bien aérer chez soi pour éliminer les poussières sur lesquels peuvent se coller les microplastiques.
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