On peut être agressé par des virus, mais aussi par des paroles, des demandes exagérées, un manque de respect. C'est cette personne qui vous bouscule sans s'excuser, ce collègue qui vous coupe la parole à chaque fois que vous parlez ou encore ce conjoint qui vous fait toujours des réflexions désobligeantes...
Et bien, de la même manière qu'on a une immunité physiologique, on a une immunité psychique et on peut la renforcer, apprendre à mieux réagir face à des comportements qui peuvent vous mettre KO et nous laisser sans voix.
L'immunité psychique, c'est ce que développe le psychiatre Christophe Massin dans son livre Savoir se défendre, l'immunité psychique (aux éditions Odile Jacob). "C'est, dit-il, cette capacité à reconnaître quelque chose qui n'est pas bénéfique pour nous. Et à ne pas le laisser passer sans rien faire. C'est en quelque sorte une sentinelle qui veille sur notre bien-être intérieur et notre intégrité."
Si on peut se laisser surprendre une première fois, on peut trouver des parades face à des agressions répétées. On pourrait dire, pour faire un parallèle avec l'immunité physiologique, qu'on finit par être vacciné.
Quand on se sent agressé, déjà il est important de prendre conscience qu'on a été agressé. Souvent, l'agression, c'est un reproche ou un jugement. Certaines personnes partent au quart de tour, et réagissent immédiatement.
Mais riposter de la même façon qu'on a été agressé, ce n'est pas forcément la meilleure réponse, car on risque l'escalade. Cela dépend de ce à quoi on veut arriver : mettre l'autre au tapis ou faire avancer les choses.
Et puis tout le monde n'a pas le sens de la répartie. Pour autant, il n'est pas recommandé de garder pour soi la violence qu'on a subie. Ce n'est pas bon, car on va ruminer de la colère. En plus, ne pas riposter et laisser faire après avoir été blessé, cela atteint l'estime de soi et la confiance en soi. C'est donc très négatif.
Il faut donc remettre l'autre à sa place sans agressivité, mais avec fermeté. Et face à une attaque, du genre : "C'est complètement nul ce que tu racontes", on ne prend pas pour argent comptant ce jugement, on ne cherche pas à se justifier, mais on pointe du doigt l'agressivité de la remarque : "Ouh là là ! Eh, dis donc, comment tu me parles !" Ou bien, on peut aussi poser une question : "Qu'est-ce que tu veux dire par là ?" Cela évite d'encaisser l'impact de l'agression verbale.
En tout cas, il ne faut pas laisser passer, même si c'est juste pour dire : "On en reparlera plus tard." Et si vraiment, on n'arrive pas à riposter verbalement, on peut avoir une réponse corporelle et manifester son désaccord en fronçant les sourcils, en regardant la personne droit dans les yeux, en redressant le buste.
On montre ainsi qu'on n'est pas dans la soumission. Ce qui est important, c'est de ne pas rester passif et de faire comprendre qu'on ne peut pas se permettre n'importe quoi avec vous.
Et, pour finir, je voudrais rassurer ceux qui n'ont pas l'esprit de répartie, on n'a pas forcément intérêt à avoir le dernier mot. Ce n'est pas celui qui parle en dernier qui a forcément raison. Ne pas surréagir, cela permet aussi de renvoyer l'autre à son agressivité.
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