"Ça me saoule" : le ras-le-bol des salariés face à l'inflation des cagnottes en ligne

Départs, naissances, retraites... Les occasions pour offrir se multiplient au bureau. Sur la plateforme Leetchi, les cagnottes en ligne pour des cadeaux à des collègues ont la cote. En 2024, c'est même la première catégorie sur la plateforme en nombre de cagnottes créées, et la deuxième en montant, derrière les anniversaires, avec une moyenne de 18,87 euros par participation. 

Mais tout cela a un coût. Sur la boîte mail professionnelle de Guillaume, il y a autant d'invitations à des pots de départ, que des cagnottes pour des cadeaux. "Il y en a un ou deux par mois environ. Par exemple, pour Laurine, des Ressources humaines qui est partie il y a deux semaines", raconte-t-il au micro de RTL, précisant avoir versé 15 euros pour son départ. Guillaume estime avoir un budget annuel à plus de 300 euros pour ses collègues. 

"C'est un peu pénible"

Pour certains, ça frise d'overdose. "Ça me saoule, surtout quand ce sont des collègues à qui tu parles deux ou trois fois à la machine à café", confie une avocate d'un grand groupe, qui dit avoir le sentiment d'être obligée de participer. 

Si aucun salarié n’est évidemment contraint de participer aux cagnottes, il est en revanche souvent difficile de résister à la pression sociale provoquée par les messages de relance. "Il y a des relances, la carte pour donner en physique", souligne-t-elle, sans compter la peur de "passer pour une radine" lorsqu'elle voit la participation des autres. "C'est un peu pénible" pour cette avocate qui a pris une décision radicale : ne plus aller aux pots de départ. 

Cette tendance a un nom : la collegueaflation en anglais, soit l'inflation du coût des relations entre collègues, sur le même phénomène que la friendflation (maintenir une amitié coûte cher), qui oblige certains à renier sur une partie de leur vie sociale.

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