La colère est une émotion qui ne surgit pas de nulle part. Elle réagit à une situation, à une blessure, à une contrainte, à une frustration, à la perception d’une injustice. Ce n’est pas intrinsèquement mauvais. S’énerver de temps en temps n’est pas un problème. La colère peut même être positive quand elle permet de poser des limites, de remettre les pendules à l’heure, de dire : "Là, ça ne va pas". Elle peut contribuer à faire évoluer des choses.
Mais elle devient négative dès lors qu’elle se transforme en violence, quand elle blesse l’autre, et va empêcher la communication pour résoudre les problèmes. S’énerver trop souvent est également mauvais pour soi. Et des études suggèrent que ce n’est pas favorable non plus pour sa santé cardiovasculaire. Les accès de colère répétés augmentent le risque d’AVC et d’infarctus.
Essayer de retenir sa colère, de la garder en soi, n’est pas bon non plus car on n’arrive pas à s’en débarrasser. Des études ont montré que la colère chronique et l’hostilité augmentent aussi le risque de maladie cardiaque.
Il ne s’agit pas de nier la colère, ni de la taire mais de l’extérioriser de façon saine. "On peut apprendre à exprimer sa colère sans violence, estime Karine Danan, psychopraticienne et auteure du livre 50 exercices pour se libérer de la colère (ed. Eyrolles). On peut l’exprimer en essayant de ne pas dire des choses blessantes, de ne pas devenir méchant ou grossier, car cela, on va le regretter et on n’aura plus qu’à présenter ses excuses si les mots ont dépassé ses pensées."
Et si on n’a pas les mots, on peut aussi extérioriser sa colère avec le corps. On peut aller courir, taper dans un ballon, danser, en tout cas, faire sortir cette énergie de soi.
Pour moins s’emporter, un simple temps d’arrêt peut aider. Cela permet de ne pas être dans l’impulsivité. Si on arrive à prendre un peu de temps avant de répondre - on boit un verre d’eau, on se frotte les mains, on compte mentalement jusqu’à 10… Cela aide à exprimer plus calmement sa colère.
Ce qui peut marcher aussi, c’est de dire à l’intérieur de soi ce que l’on voudrait dire tout haut. Cela permet de prendre du temps et de différer ses paroles.
On peut faire un pas de côté, essayer d’évaluer des situations et voir si cela vaut vraiment la peine de se mettre en colère. Par exemple, il n’est pas toujours utile de réagir face à quelqu’un qui cherche à nous "hameçonner". On peut le laisser jouer tout seul.
Parfois, ce sont nos croyances qui nous jouent des tours. On peut prendre pour une attaque personnelle quelque chose qui ne l’est pas, l’incivilité d’un automobiliste, le retard d’une personne par exemple… Des interprétations négatives, du genre "Elle le fait exprès", alimentent la colère, mais ce n’est pas forcément la réalité.
On peut aussi se rendre compte qu’on est souvent sur le mode de la défensive. On se défend en exprimant fortement les choses plutôt que de dire calmement ce qui ne va pas.
Et face à la colère d'un autre, quoi faire ? Cela dépend de ce qu’on connaît de la personne. Une des techniques possibles, c’est de ne pas discuter pour ne pas faire "monter les enchères", d’écouter, d’attendre que la personne ait fini de fulminer, et de dire calmement : "Y-a-t-il autre chose ?" Et seulement ensuite, on peut parler.
Mais si on pense que l’on pourra être blessé, il vaut mieux écourter l’échange pour se protéger. Dans ce cas, on prévient l’autre que l’on va partir, et qu’on pourra éventuellement reprendre la conversation plus tard.
Bienvenue sur RTL
Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur
Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.
Bienvenue sur RTL
Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio
Je crée mon compte