Le 30 novembre dernier, Mathilde a contacté l'équipe de Parlons-Nous. Depuis toujours, elle éprouve un manque de confiance en elle. Un ancien ami d'enfance est réapparu dans sa vie et souhaite rattraper le temps perdu. Cependant, elle ne se sent pas digne de le côtoyer.
En réaction au témoignage de Mathilde, Caroline Dublanche et Paul Delair abordent le complexe d'infériorité dans ce nouvel épisode de Parlons Encore, le podcast de Parlons-Nous. Avec ce complexe, "la personne se dénigre constamment, elle ne se sent pas à la hauteur et souvent elle se focalise soit sur son physique - ça peut être une partie de son physique qu'elle considère comme un défaut - ou alors un aspect de sa personnalité ou ses capacités intellectuelles (...) Mais parfois, il peut y avoir un sentiment d'infériorité par rapport à son milieu social", résume Caroline Dublanche. "Chez Mathilde, elle se sentait inférieure intellectuellement à cet homme qu'elle disait très, très cultivé", poursuit-elle.
Les personnes qui souffrent de ce complexe d'infériorité sont "souvent des personnes qui, du coup, vont être très sensibles aux critiques, qui sont plutôt réservées, pour ne pas dire inhibées, des personnes qui n'aiment pas du tout attirer l'attention sur elles-mêmes", précise Caroline Dublanche. La timidité peut être "une conséquence d'un complexe d'infériorité", car quand on a une telle mauvaise image de soi, ça n'aide pas à aller vers les autres, à être en confiance et à s'ouvrir. "
Ce complexe d'infériorité "envahit tout" et il a des conséquences sur l'entourage, que ce soit le conjoint, la conjointe, les amis ou les enfants.
"L'entourage peut à un moment en avoir assez d'entendre la personne se dénigrer (...) Le fait de dire à la personne de mettre en avant ses qualités, ses compétences, en fait, si la personne est vraiment enfermée dans un complexe d'infériorité, elle ne va pas entendre", analyse la psychologue de Parlons-Nous.
En revanche, l'entourage "peut jouer un rôle en disant à la personne qu'elle a une vision faussée d'elle-même", ce qui peut provoquer un déclic et peut l'amener à consulter.
Il faut arriver à prendre conscience qu'à un moment, on s'auto-sabote
Caroline Dublanche
"Il faut arriver à prendre conscience qu'à un moment, on s'auto-sabote, il n'y a pas d'autres mots", conseille Caroline Dublanche. Il faut réussir à court-circuiter cette petite voix dans la tête qui nous répète qu'on est nul, moche, bête. "En fait, c'est comme si on avait un petit procureur dans la tête qui nous condamnait constamment, quel que soit ce que nous faisons", illustre-t-elle.
Il faut entendre cette souffrance, mettre des mots là-dessus et "se faire accompagner par un professionnel, c'est vraiment un motif de consultation". "On peut travailler en thérapie sur l'estime de soi. Il est toujours possible, même à l'âge adulte, de restaurer cette estime de soi, de gagner en confiance en soi et se débarrasser de cette image fausse que l'on a de soi", clarifie Caroline Dublanche.
"Tout ne change pas du jour au lendemain, mais ça se fait petit à petit, jour après jour", conclut Paul Delair.
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