1. Accueil
  2. Actu
  3. Santé
  4. Ménopause : le point sur les idées reçues
2 min de lecture

Ménopause : le point sur les idées reçues

La ménopause est une étape importante de la vie des femmes sur laquelle on a encore beaucoup d’idées reçues.

La ménopause ne signe pas la fin de la vie sexuelle
La ménopause ne signe pas la fin de la vie sexuelle
Crédit : iStock / Getty Images Plus
Micro générique Switch 795x530
Aline Perraudin
Je m'abonne à la newsletter « Infos »

C’est une période dont on parle assez peu finalement alors que c’est une étape importante de la vie des femmes. On l’aborde presque toujours sous un angle négatif, comme s’il s’agissait d’une maladie. Et on a beaucoup d’idées reçues à son sujet.

Une des idées reçues, c’est de penser que la ménopause s’accompagne automatiquement d’un long cortège de symptômes, bouffées de chaleur, sueurs nocturnes, sécheresse vaginale, prise de poids, troubles urinaires, douleurs articulaires, déprime. Or, on n’a pas forcément tout cela ! 

Les bouffées de chaleur, c’est vrai, touchent 3 femmes sur 4, mais elles sont d’intensité et de fréquence variable. Et pour le reste, cela diffère aussi beaucoup d’une femme à l’autre.

Le seul symptôme partagé par toutes les femmes, c’est l’absence de règles depuis un an. C’est cela qui signe la ménopause. Cela arrive en moyenne à 51 ans. Les enquêtes montrent que 70% des femmes apprécient de ne plus avoir de règles et de ne plus devoir se soucier de la contraception. La ménopause peut donc aussi être vécue comme une libération.

La ménopause n'éteint pas la libido

À écouter aussi

Une autre idée reçue, c’est qu’on n’aurait plus envie de faire l’amour après la ménopause. La ménopause n’éteint pas la libido. Le désir ne dépend pas seulement de l’activité hormonale ! Bien sûr, si on a des symptômes très gênants, on peut ne pas avoir envie de faire l’amour, et cela se comprend. 

La carence en oestrogènes rend la muqueuse vaginale plus fragile, ce qui peut entraîner une gêne pendant les rapports, mais il existe des gels ou des ovules d’hydratation intime. Quant au clitoris, sa sensibilité peut changer, diminuer ou augmenter, sous l’effet des modifications hormonales.

Souvent, on ne parle que du négatif, alors que certaines femmes disent même avoir plus envie de faire l’amour qu’avant. La fin des règles et l’effet « booster » de la testostérone que l’on continue à sécréter, l’expliquent peut-être. D’une façon générale, la sexualité à la ménopause reste épanouie si elle l’était avant.

La prise de poids est due à la sédentarité

On dit aussi que les femmes prennent du poids à cause de la ménopause. Pas vraiment.  Une récente étude américaine parue dans la revue Science a balayé l’idée reçue selon laquelle on prendrait systématiquement du poids à cause de notre métabolisme de base  qui ralentirait à  la ménopause. C’est faux ! L’étude montre que notre métabolisme de base ne baisse qu’à partir de la soixantaine.

Si on prend du poids, c’est à cause d’une alimentation trop riche et de la sédentarité. Ça peut être évitable si on a une bonne hygiène de vie. L’activité physique entretient la silhouette. Et c’est aussi un plus contre les bouffées de chaleur et les douleurs articulaires. 
  
Et il faut continuer à aller voir son gynécologue. Ce n’est pas parce qu’on n’a pas plus ses règles qu’on doit arrêter de se faire suivre. L’examen gynécologique annuel reste important même si on est ménopausée. 

En plus, on peut profiter de ce rendez-vous pour poser des questions sur la ménopause, trouver des solutions pour apaiser ses troubles, si on en a. Rappelons qu’il est recommandé de faire un frottis tous les 3 ans jusqu’à 65 ans. La mammographie de dépistage du cancer du sein est, elle, recommandée tous les deux ans de 50 à 74 ans. 

La rédaction vous recommande
À écouter aussi