Si les friteuses à air chaud ont la cote, c’est parce qu’elles promettent une cuisson avec beaucoup moins de matières grasses. À la différence des friteuses traditionnelles, ces petits fours à convection cuisent rapidement les aliments et les rendent croustillants sans les faire baigner dans l’huile. Concrètement, on place les aliments dans un panier perforé à l’intérieur de l’appareil, et de l’air chaud circule à grande vitesse autour d’eux, ce qui induit une cuisson rapide.
Avec ces friteuses, on utilise très peu d'huile. En général, une cuillère à soupe ou moins, suffit pour obtenir une texture croustillante. Cela permet donc de consommer beaucoup moins de matières grasses. Cela réduit l’apport calorique et peut aider à mieux gérer son poids. C’est ce qui fait le succès de la friteuse à air. Elle cuit rapidement les aliments d’une manière qui imite la friture en réduisant l’apport calorique, même si le résultat a tendance à être plus sec et moins savoureux qu’avec une friteuse traditionnelle.
Elle est aussi pratique, facile à utiliser. Elle peut remplacer un four à chaleur tournante dans un petit espace de cuisine, car malgré son nom, la friteuse à air cuit, rôtit toutes sortes d’aliments, des légumes, des viandes et des poissons…
La friteuse à air présente un autre avantage. Elle semble produire moins d’acrylamide que la friteuse traditionnelle. C’est ce qu’a montré une étude. L’acrylamide, c’est un composé toxique, classé comme possiblement cancérogène chez l’homme. Il se forme lorsqu’on cuit à haute température, à plus de 120°C, des aliments riches en glucides, comme les frites et les céréales.
Autre atout : "On ne réutilise pas l’huile pour la friture comme cela peut être le cas avec une friteuse traditionnelle, souligne la nutritionniste Béatrice de Reynal. Or, on sait qu’une huile réutilisée plusieurs fois s’oxyde et produit des composés toxiques."
Sur les réseaux sociaux, des vidéos dénoncent le pouvoir cancérogène des friteuses à air. Si on les accuse d’être cancérogènes, c’est parce que certaines contiennent des revêtements antiadhésifs, comme les poêles qui, lors de la cuisson, pourraient dégager des substances toxiques, les PFAS. Dans cette famille de produits, deux PFAS ont été classés "cancérogène pour les humains" et "cancérogène possible" et sont interdits en Europe, mais ils peuvent être remplacés par d’autres suspectés d’avoir également des effets nocifs.
En réalité, rien n’indique que c’est plus risqué que la cuisson au four ou à la poêle. L’utilisation de la friteuse à air ne semble pas présenter de risque significatif à condition de bien respecter les règles d’utilisation et de s’assurer que son revêtement est en bon état pour que d’éventuelles particules toxiques ne se détachent pas.
Pour limiter ce risque potentiel, il ne faut pas utiliser d’ustensile métallique ni d’éponge abrasive pouvant rayer, endommager le revêtement. On opte pour des ustensiles en bois ou en silicone.
Enfin, il faut savoir qu’il existe des friteuses à air sans PFAS, ni BPA, c’est-à-dire sans bisphénol A, une substance couramment utilisée pour la fabrication des plastiques et reconnue être un perturbateur endocrinien. Ces modèles ont un intérieur en inox ou en céramique et sont généralement considérés comme plus sûrs.
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