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Les chaussettes de compression contre l’insuffisance veineuse, ça marche ou ça marche pas ?
Vous les avez peut-être déjà vus en pharmacie. Les chaussettes, bas ou collants de compression sont indiqués en cas de mauvaise circulation, de jambes lourdes, de varices… Voici ce que l'on peut en attendre vraiment.
Des jambes (illustration)
Crédit : Lucrezia Carnelos / Unsplash
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Les chaussettes, et aussi les bas, les collants de compression exercent une pression dégressive sur la jambe, plus forte au niveau de la cheville que du mollet, ou de la cuisse, et cela favorise le retour veineux. Ils agissent aussi sur l’œdème, en diminuant l’accumulation de liquide sous la peau, qui exerce des tensions sur la paroi veineuse. Par ces actions, ils soulagent la sensation de jambes lourdes, les douleurs dans les mollets, et ils réduisent les gonflements.
Les produits de compression sont également recommandés pour prévenir le risque de phlébite, un caillot qui bloque la circulation, en cas de voyage en avion, excédant quatre heures.
Quand porter des chaussettes ou des collants de compression ?
"Ils doivent être portés le plus possible, notamment dans les situations à risque, par exemple quand on est en station debout ou assise prolongée. Mais même si on ne les porte qu’un moment dans la journée, c’est toujours mieux que rien", souligne le Dr Ariel Toledano, médecin vasculaire.
La compression est plus efficace quand on marche ou quand on court. C’est donc une erreur de penser qu’on n’a pas besoin de porter ses bas de compression en faisant de l’activité physique. Au contraire ! Si on a des jambes gonflées, qu’on souffre d’œdème, c’est là où la compression va être plus efficace pour drainer.
Trouver un modèle adapté à sa morphologie
Parfois, les chaussettes ou les bas de contention sont mal tolérés. Ça gratte, ça chauffe… Il faut donc trouver les produits de compression les plus confortables pour soi, en parler avec son médecin qui prescrit la compression la plus adaptée à sa situation. Il existe plusieurs modèles : des chaussettes, des bas ou des collants avec des tissus différents. La plupart du temps, pour soulager les douleurs, on peut mettre des chaussettes. Ça suffit car l’essentiel de l’effet antalgique se fait en exerçant une pression au niveau de la cheville et du mollet. Mais certaines personnes se sentent mieux avec des bas ou des collants, notamment pour des préférences vestimentaires.
Les produits de compression ont plusieurs tailles. C'est important pour le confort et l’efficacité. La taille doit être adaptée à sa morphologie. C’est pour cela que le pharmacien ou l’orthopédiste qui délivre les produits de compression prend des mesures, au niveau de la cheville, du mollet, de la cuisse et de la taille pour les collants.
Il existe également plusieurs degrés de compression, ça va de la classe 1 à 4. C’est le médecin qui prescrit la classe en fonction du stade de la maladie et de l’objectif du traitement. Avec une ordonnance, les chaussettes, les bas et les collants de compression sont pris en charge à 60% du tarif de base par l’Assurance maladie. Et cela jusqu’à 8 paires maximum par an.
