Quand on parle de l'asthme, une croyance persiste : le sport serait contre-indiqué quand on est asthmatique. Or c'est faux. L’activité physique est même un traitement complémentaire de l’asthme.
Elle permet de renforcer ses capacités respiratoires, d’améliorer son souffle, de diminuer l’inflammation des bronches, et de réduire la fréquence des crises. Des études ont montré que les asthmatiques qui ont une activité physique régulière contrôlent mieux leur maladie.
Le cœur, les muscles, et les poumons travaillent mieux ensemble, ce qui réduit la sensibilité des bronches à l’effort. L’activité physique permet aussi de mieux gérer son stress, un facteur souvent sous-estimé dans les crises d’asthme. Et plus globalement, elle améliore la qualité de vie.
Mais certains asthmes sont déclenchés par l’effort ? C’est vrai, et d’ailleurs, cela peut expliquer une appréhension à faire du sport. Mais même lorsque l’asthme est induit par l’effort, l’activité physique reste conseillée. En revanche, elle ne doit pas se faire n’importe comment, et il faut prendre certaines précautions.
Quand l’asthme est déclenché par l’effort, il se peut que votre médecin vous dise de prendre une ou deux doses de bronchodilatateur, un médicament qui dilate les bronches, juste avant de commencer son activité physique afin de prévenir une crise. Il faut garder avec soi son traitement.
"Il est également important de bien s’échauffer avant de faire de l’exercice et de ne pas s’arrêter d’un coup, m’a précisé la Dre Françoise Pariente Ichou, responsable scientifique de la Gregory Pariente Foundation, qui sensibilise les jeunes asthmatiques à l’importance de bien prendre leur traitement car les conséquences d’une mauvaise observance peuvent être dramatiques. Autre précaution à prendre : "Il faut penser à boire avant, pendant, et après l’effort. Les personnes asthmatiques ont besoin de boire davantage pour éviter une déshydratation des bronches pouvant favoriser le déclenchement d’une crise d’asthme".
Il faut faire attention à la météo et à la pollution. Si on pratique en extérieur, il vaut mieux reporter sa séance en cas de fortes chaleurs ou quand il fait moins de zéro degré. Egalement en cas de pics de pollution car les polluants atmosphériques irritent les voies respiratoires et favorisent les crises d’asthme. Les asthmatiques allergiques aux pollens doivent également éviter de faire du sport en extérieur quand il y a une concentration importante de pollens dans l’air.
Quand on est asthmatique, certains sports sont préférables à d’autres.
Ce sont les activités physiques progressives, régulières plutôt d’endurance que d’explosivité. En clair, il vaut mieux faire de la marche rapide, de la randonnée ou du vélo plutôt que du squash ou de la boxe.
L’équitation, en raison de l’environnement allergisant, foin, poussières, poils d’animaux… et la plongée sous-marine, en raison de l’air comprimé sec et froid qui augmente le risque de crise, ne sont pas recommandées. Mais aucune activité n’est strictement interdite si l’asthme est bien contrôlé avec un traitement, c’est-à-dire s’il ne cause pas de symptômes, ni le jour ni la nuit, ni en cas d’effort.
Enfin, dernière chose : il faut toujours écouter son corps et ne pas forcer en cas de gêne respiratoire.
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