INVITÉ RTL - Tensions à l'hôpital : François Braun explique pourquoi "nous avons des raisons d'être optimistes"

Invité de RTL ce mercredi 21 août, l'ancien ministre de la Santé, François Braun, réagit aux derniers constats alarmants sur l'état de l'hôpital et du système de santé français. Le médecin urgentiste et ex-patron SAMU prône l'optimisme.

François Braun, le président de Samu-Urgences de France

Crédit : Ludovic Marin / POOL / AFP

CRISE HOPITAL - François Braun, Ancien ministre de la Santé et de la Prévention est l'invité de Stéphane Boudsocq

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Entre l'afflux de patients, le manque de lits et de personnel, et le nouveau virus Mpox, l'hôpital français est plus que jamais sous tension. Après les déclarations du ministre démissionnaire de la Santé, Frédéric Valletoux, son prédécesseur François Braun réagit sur RTL ce mercredi 21 août. S'il reconnaît des "difficultés" et des "besoins qui ne sont pas couverts", l'urgentiste de formation et ancien président du SAMU rétorque cependant que "nous avons des raisons d'être optimistes", soulignant que "notre système santé vit une mutation, qui suit (celle) de la société". "C'est d'abord cela qu'il faut accepter", ajoute-t-il.

Pour appuyer son propos, l'ancien ministre évoque plusieurs changements qu'il soutient. Comme la mise en place des Services d'accès aux soins (SAS) qu'il avait portée, "qui malheureusement ne sont pas encore généralisés", mais qui "ont un effet très positif sur les services d'urgences, puisque là où l'accès aux urgences est régulé [...] cela diminue de 10 à 20% la fréquentation des urgences", assure-t-il.

Concernant les déserts médicaux et l'incitation financière que pratiquent certaines communes pour que les médecins restent, François Braun estime que "c'est traiter la maladie en traitant simplement le symptôme de la fièvre". Comme solution, il avance que "d'autres professionnels de santé" peuvent se substituer au médecin, qui "ne fera plus tout" : "Nous avons permis aux pharmaciens et aux infirmières de vacciner et on se rend compte que cela marche", pointe-t-il en exemple, évoquant également les bienfaits de la "télémédecine, notamment en dermatologie".

"Ce sont des solutions de terrain qu'il faut mettre en avant", ajoute l'urgentiste, "nous avons aujourd'hui une palette d'outils, il faut les appliquer mais surtout accepter que notre système de santé de demain n'aura pas la même image que celui qu'ont connu nos parents et grands-parents".

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