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Téléconsultation médicale : quels sont ses avantages et ses limites ?

Si le recours à la téléconsultation a explosé avec le coronavirus, beaucoup de Français restent sceptiques sur cette façon de pratiquer la médecine.

Doctolib est le leader français de la téléconsultation médicale.
Crédit : AFP
Téléconsultation médicale : quels sont ses avantages et ses limites ?
00:04:18
Aline Perraudin
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Avec la crise sanitaire, le recours à la téléconsultation s'est développé. Ce sont surtout les médecins généralistes qui l'utilisent. Selon l'Assurance maladie, de janvier à septembre 2022, 10,4 millions de téléconsultations ont été réalisées. Même si elle représente encore une faible part de l'activité médicale - 3,7% de l'activité des généralistes - la téléconsultation semble se pérenniser. 

La téléconsultation permet de voir à distance un médecin, généraliste ou spécialiste, au moyen d'un smartphone ou d'un ordinateur. Cela permet d'éviter des déplacements et de gagner du temps. "Cela peut être intéressant dans le cadre du suivi d'une maladie chronique", souligne à RTL le Dr Jacques Lucas, président de l'Agence du numérique en santé. Notamment en psychiatrie, par exemple en cas de trouble dépressif, où l'on peut alterner le distanciel et le présidentiel. 

Autre intérêt de la téléconsultation : "Si son médecin traitant n'est pas disponible ou si on n'a pas de médecin traitant, on peut obtenir dans un court délai un rendez-vous sur une plate-forme de téléconsultation. Dans certains cas, cela permet d'éviter d'appeler le 15 ou d'aller aux urgences."

La téléconsultation ne peut pas tout régler

En revanche, la téléconsultation ne peut pas toujours se substituer à une consultation en physique. Et puis, selon une étude de la Direction de la Recherche, des Études, de l'Évaluation et des Statistiques (DREES), ce sont les jeunes patients qui ont le plus recours à la téléconsultation. Et plutôt les personnes qui vivent dans les grandes villes, et non pas dans les territoires ruraux. Or, les trois quarts des Français, ayant d'importantes difficultés à consulter un médecin généraliste, vivent en zone rurale. En plus, tout le monde n'a pas accès facilement à la téléconsultation, notamment les personnes âgées, souvent peu à l'aise avec la technologie.

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La téléconsultation ne peut pas être la seule réponse face aux déserts médicaux. Quand on ferme les urgences de nuit d'un hôpital faute de personnel et qu'à la place on met une cabine de téléconsultation en lot de consolation, comme on vient de le faire à Gien, dans la Loire, comment ne pas considérer la téléconsultation comme un pis-aller et un recul dans l'offre de soins ? Pour autant, y avait-il une autre solution ? 

La technique, c'est sûr, ne peut pas remplacer l'humain et cela n'exonère pas de réfléchir à comment réorganiser les soins pour faire face au problème de la démographie médicale et de sa répartition sur le territoire. La téléconsultation ne résout pas tout, c'est sûr. Il faut la voir comme un moyen supplémentaire qui complète l'offre de soins. 

On peut être aussi bien soigné via la téléconsultation avec un interrogatoire bien mené. En revanche, un interrogatoire ne suffit pas dans tous les cas. Par exemple, un médecin à distance, qui ne peut pas palper le ventre, ne pourra pas déterminer la cause de douleurs abdominales. En téléconsultation, on ne peut pas examiner un patient, et c'est là, une des limites de cette pratique. Certaines situations cliniques ne peuvent pas se résoudre de cette façon. 

Quel remboursement ?

La téléconsultation est remboursée à 70% comme une consultation classique, en physique, si on respecte le parcours de soins. Les ordonnances et les arrêts de travail sont envoyés via une messagerie sécurisée. 

Il y a eu un débat sur les arrêts de travail donnés à travers les plateformes de téléconsultation. "Ce que l'on a qualifié de dérives peut aussi se produire dans les consultations en présence du patient", explique le Dr. Jacques Lucas. 

La part des supposés abus est difficile à quantifier. Ce qu'on peut dire, c'est qu'après des pics liés aux vagues épidémiques de Covid, depuis février 2022, moins de 5% des arrêts sont prescrits en téléconsultation. 

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