Acouphènes : comment vivre avec les sifflements au quotidien
INVITÉ RTL - Communément appelés bourdonnements d'oreille, les acouphènes rendent la vie impossible à plus de 8 millions de personnes. Alain Londero, médecin ORL, explique ce que sont ces bruits et comment lutter contre.
Des bruits parasites qui peuvent devenir un véritable handicap. Invité de RTL Midi, Alain Londero, médecin ORL à l'hôpital européen Georges-Pompidou à Paris, revient sur les acouphènes, un trouble auditif qui peut se manifester de différentes façons.
"C'est la perte auditive qui provoque la sensation acouphène, même s'il existe des acouphènes que d'autres peuvent entendre, en particulier certains claquements musculaires ou certaines pulsations cardiaques qui peuvent être audibles ou enregistrables, mais c'est un cas un peu particulier, différent de la grande majorité des patients", explique le Dr Alain Londero.
Par ailleurs, l'acouphène peut déclencher des problèmes psychologiques. "Ça peut être difficile à vivre. Certains patients peuvent être extrêmement déstabilisés, ça peut entraîner des réactions anxieuses, voire dépressives", détaille-t-il. "Le fait d'avoir au préalable un état dépressif ou anxieux peut être un facteur négatif de la perception de l'acouphène", ajoute-t-il.
Pas lié à l'âge
Si le problème est lié à une perte auditive, toutes les tranches d'âge sont concernées : il peut en effet être la conséquence de l'exposition de l'oreille à certains bruits, d'une pathologie inflammatoire de l'oreille. "Finalement, l'acouphène est quasiment aussi fréquent chez les enfants (...) que chez les personnes adultes, voire les seniors, qui ont un déficit auditif lié à l'âge".
D'autre part, certains peuvent être soignés ; il s'agit de ceux qui correspondent à une pulsation vasculaire ou à un claquement musculaire, "souvent accessibles à un traitement curateur".
En revanche, ce n'est pas le cas concernant les acouphènes liés à une perte auditive. "Ceci étant, ça n'empêche pas d'aider les patients à une meilleure gestion, à une moins grande intolérance grâce à des techniques qui sont relativement bien validées et qui permettent, dans un grand nombre de cas, d'obtenir un soulagement du patient", assure Alain Londero.
