Le glaucome est une maladie qui peut altérer la vue si on ne la prend pas en charge à temps. Il faut savoir qu’il existe deux types de glaucome. Le glaucome qu’on appelle aigu, qui est plus rare et touche souvent un seul œil.
"Lié à une forme anatomique de l’œil, il se traduit par une poussée brutale et très importante de la 'tension' oculaire. C’est, en général, douloureux et cela nécessite un traitement en urgence. Il se produit plutôt chez les personnes hypermétropes qui ont un œil trop petit", souligne le Dr Catherine Albou-Ganem, chirurgien-ophtalmologiste à Paris.
Et il y a le glaucome chronique, de loin le plus fréquent, qui touche souvent les deux yeux. Plus de 800.000 personnes sont traitées pour un glaucome chronique en France, et on estime que 400 000 en sont atteintes sans le savoir.
Le glaucome chronique passe inaperçu à ses débuts. Le fait qu’il puisse progresser de manière insidieuse le rend d’autant plus dangereux. On parle de glaucome quand il y a une altération du nerf optique, qui achemine les informations visuelles de la rétine vers le cerveau.
Le glaucome est le plus souvent lié à une pression intra-oculaire trop importante. Schématiquement, celle-ci s’élève en cas de déséquilibre entre la sécrétion de l’humeur aqueuse, le liquide nutritif qui circule à l’intérieur de l’œil et son évacuation à l’extérieur de l’œil.
Une tension trop élevée à l’intérieur de l’œil peut retentir sur le nerf optique, entraîner une dégradation des fibres nerveuses qui le constituent et en conséquence, altérer le champ visuel. En cas de glaucome, c’est, au départ, la vision périphérique qui est atteinte, et ensuite, le champ visuel se rétrécit. À un stade avancé, on perd aussi sa vision centrale. Le glaucome non traité est une cause de cécité. Mais heureusement, on peut le dépister précocement et intervenir avant l’apparition d’un déficit visuel irréversible.
Il est recommandé de se faire dépister vers 40 ans, car la fréquence de la maladie augmente avec l’âge. 40 ans, c’est souvent à ce moment-là qu’on doit aller voir son ophtalmologiste car on commence à devenir presbyte, c’est-à-dire à voir moins bien de près.
Le dépistage du glaucome passe par un examen complet de l’œil. L’ophtalmologiste va mesurer la pression intra-oculaire, pratiquer un fond d’œil pour examiner le nerf optique, regarder l’angle entre l’iris et la cornée, là où s’écoule l’humeur aqueuse hors de l’œil. En fonction des résultats, des examens complémentaires peuvent être réalisés. Un contrôle est à refaire tous les deux ans. Le suivi devra être plus rapproché s’il y a un risque de glaucome ou déjà un glaucome.
Bon à savoir : cette semaine, du 10 au 15 mars, l’Union nationale des aveugles et déficients visuels, l’Unadev, et l’association France Glaucome organisent des dépistages gratuits dans certaines communes de France. Vous retrouverez toutes les infos sur le site unadev.com.
Il existe des traitements contre le glaucome. Ils permettent de contrôler l’évolution de la maladie. "Il y a des collyres qui font baisser la pression intra-oculaire. Ils réduisent la production d’humeur aqueuse ou augmentent son évacuation, explique l'ophtalmologiste. On peut aussi avoir recours à un traitement par laser qui va faciliter l’évacuation de l’humeur aqueuse, et par conséquent, faire baisser la tension oculaire. Et si cela ne suffit pas, la chirurgie peut être envisagée."
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