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Une personne mesurant son tour de taille dans l'objectif de perdre du poids. (Illustration)
Crédit : Pixabay
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À l'aube de la nouvelle année, la pression des "régimes miracles" au sein des "nouvelles résolutions" réapparaît. L'occasion d'énumérer les tendances et d'expliquer si elles sont bonnes pour la santé. Une petite cure de jus "detox" - régime ultra restrictifs - est une très mauvaise idée. Sauf contre indication médicale, il ne faut pas s'aventurer dans ce genre de tendance.
Il est essentiel de rappeler que chaque régime restrictif augmente le risque de reprendre plus de poids et encore plus de gras, à postériori. Le foie, les reins et les muscles sont des machines de détoxification efficaces. Le terme "detox" pour un régime ou une pilule est purement marketing. S'imposer une diète de jus, c'est priver le corps de nutriments essentiels sans aucun bénéfice prouvé.
Une autre tendance en vogue en janvier : le Dry January, dont le principe est de ne pas boire d'alcool durant la totalité du premier mois de l'année. Une bonne tendance, si la personne concernée ne tombe pas dans l'excès après la restriction. Dans ce cas-là, il vaut mieux diminuer chaque semaine un verre par jour que de se priver totalement.
Le régime alcalin pour changer le pH de son corps, pour rééquilibrer son acidité, soignerait le cancer, selon certains. C'est faux. Ce genre de tendance qui sonnent sérieux détournent l'attention des vrais sujets en terme de santé. Aucun régime ne soigne le cancer. Pour simplifier, cette tendance incite ce qui la pratique à manger moins acide, en consommant plus de fruits et de légumes et moins de viandes ou d'aliments ultra-transformés, pour soit disant réguler le pH et l'acidité du corps.
Manger plus de fruits et de légumes est sur le principe une excellente idée. Mais il est impossible de changer le pH sanguin avec cette technique. Il est très stable et bien régulé. Et si une personne réussie ce serait dangereux. Le pH urinaire change mais cela ne reflète pas le pH du corps entier. Et certains aliments très sains et nutritifs sont "acides", comme les légumineuses. Le régime alcalin est un bon plan alimentaire pour augmenter les fruits et les légumes et réduire les aliments transformés, mais il repose sur une mauvaise science. Il est plus sain de suivre une alimentation variée et équilibrée (comme le régime méditerranéen) plutôt que de s'inquiéter de l'impact de chaque aliment sur un pH que le corps gère très bien tout seul.
Le régime cétogène strict peut dans certains cas rares être intéressant, notamment pour les personnes souffrant d'épilepsie récidivante. Si toutefois, il n'y a pas d'indication médicale et aucun suivi médical rigoureux, cela peut s'avérer dangereux surtout en suivant la version strict sans fruits, voire même sans carottes ou courgettes. Il y a des chances d'augmenter le risque cardiovasculaire, de développer des carences ou encore de malmener le microbiome intestinal. Moins de fibres et plus de gras n'est pas forcément intéressant.
Les risques majeurs du régime cétogène sont multiples. Avec l'extrême restriction, le keto est extrêmement difficile à maintenir sur le long terme car il bannit des groupes d'aliments entiers comme les frutis, les céréales complètes ou encore les légumineuses. Le second risque étant lié aux effets secondaires. Cette restriction peut mener à des carences nutritionnelles et provoquer des effets secondaires désagréables au début avec la fameuse "keto-flu" (maux de tête, fatigue et irritabilité).
Enfin, il y a des risques à long terme. Ce régime favorise souvent une consommation trop élevée de graisses saturées, ce qui peut avoir un impact négatif sur le taux de mauvais cholestérol (LDL). Les études à long terme montrent que les bénéfices sur la perte de poids ne sont globalement pas supérieurs à ceux d'un régime équilibré.
Le lavement du côlon à domicile est extrêmement dangereux. Il est possible de se perforer le tube digestif et de mourir. L'intestin n'a pas besoin d'être lavé de la sorte, avec des risques d'altérer son mucus protecteur, son microbiote intestinal ou encore d'introduire des pathogènes. Ce processus ne peut être fait qu'en présence de professionnels de santé et donc à l'hôpital lorsqu'un patient souffre par exemple d'une occlusion intestinale.
Ces régimes extrêmes sont rarement une solution, et peuvent même être dangereux, en plus de plonger les personnes concernées dans la culpabilité et de développer des troubles du comportement alimentaire. Il faut développer son esprit critique, miser sur la science et ne pas faire confiance au marketing de solutions bidons.
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