Quand on parle de prévention, on pense plus à la santé physique. Pourtant, on peut aussi prévenir des problèmes de santé mentale. Dans une nouvelle étude, des chercheurs viennent de montrer qu’il est possible de réduire le risque de dépression, même si on a des prédispositions génétiques. Ils ont examiné les données médicales de 290.000 Britanniques, dont 13.000 souffraient de dépression, sur une période de 9 ans.
Après analyse des données, ils ont pu déterminer sept facteurs protecteurs, liés à un risque de dépression plus faible. Il s’agit d’avoir un régime alimentaire équilibré, une consommation modérée d’alcool, de ne jamais fumer, d’avoir une activité physique régulière, de ne pas passer trop de temps assis, d’avoir un sommeil de qualité, et d’entretenir des liens sociaux.
Ce qui compte le plus, c’est d’avoir un bon sommeil. Les chercheurs ont constaté que dormir entre 7 et 9 heures par nuit réduit de 22% le risque de dépression. Être non-fumeur est également important car cela le fait baisser de 20%. Ne pas être isolé et avoir des liens sociaux fréquents permet de diminuer de 18% le risque de dépression. L’activité physique, elle, permet une réduction de 14% du risque. Et si on adopte toutes ces habitudes, on peut diminuer de 57% son risque de dépression. Chose importante, les scientifiques ont constaté que l’impact du mode de vie était plus important que la prédisposition génétique
Les chercheurs avancent plusieurs raisons : un mode de vie sain permet de mieux résister au stress. Et ce n’est pas tout : cela a un impact positif sur notre système immunitaire et notre métabolisme. À l’inverse, de mauvaises habitudes sont susceptibles de favoriser l’inflammation au sein de l’organisme, de le déséquilibrer, notamment au niveau de la régulation des hormones, au point de faire basculer plus facilement dans la dépression.
En somme, un mode de vie sain, c’est bon pour le corps, mais c’est aussi bénéfique pour l’esprit. Des études précédentes avaient déjà montré l’importance de l’activité physique, d’une alimentation équilibrée et du lien social sur la régulation de l’humeur. Cela ne veut pas dire qu’il suffit de faire un jogging pour éviter une dépression, qui est une maladie complexe, résultant d’une combinaison de nombreux facteurs psychologiques, sociaux et biologiques.
Mais adopter, ne serait-ce qu’une ou deux de ces habitudes saines fait baisser le risque et peut aussi réduire la sévérité d’un épisode dépressif.
Selon la manière dont on se sent, on peut soit décider d’aller voir des amis, soit faire une promenade, bref, opter pour la meilleure activité du moment, sans se mettre la pression ni se juger sévèrement si on est resté sur son canapé, car être gentil avec soi-même, c’est aussi une façon d’améliorer sa santé mentale !