Seulement dix patients ont été transférés hors d'Ile-de-France en trois jours. C'est Martin Hirsch, le directeur général de l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP), qui l'a annoncé ce mercredi 17 mars sur RTL.
Un nombre qui paraît très faible, alors que les hôpitaux franciliens sont déjà en saturation. "Aujourd'hui, il y a autant de patients en réanimation qu'il y en avait au sommet de la deuxième vague, c'est-à-dire, en Île-de-France, un peu plus de 1.000 - 1.100 patients", a détaillé le patron de l'AP-HP.
Le ministre de la Santé Olivier Véran avait par ailleurs assuré jeudi 11 mars que les autorités sanitaires françaises se préparaient à transférer "des dizaines, voire des centaines" de patients atteints du coronavirus d'Île-de-France vers d'autres régions.
Pour Martin Hirsch, ce faible niveau de transferts a plusieurs explications. "Quand on regarde le nombre de patients qui sont suffisamment stables pour pouvoir être transportés, on en a à peine plus de 10%", a-t-il indiqué.
"Et, sur ces 10%, il y a un taux de refus de famille qui est un peu plus élevé qu'au printemps. Parce que la pression est moins forte, parce que les familles peuvent rendre visite à leurs malades à Paris", a ajouté Martin Hirsch. "Ce qu'on leur dit, c'est que si elles choisissent le transfert, on prendra en charge le train pour la famille, l'hébergement pour la famille, pour qu'elles suivent leurs proches, mais effectivement, on en a fait dix en trois jours."
Sans des transferts importants, la situation dans les hôpitaux d'Île-de-France pourrait encore empirer. "Si on se projette dans deux semaines, fin mars, on pense [...] qu'on aura entre 1.700 et 2.100 patients. Et si je mets une semaine de plus, c'est-à-dire si je vais au 6 avril, on passe entre 2.000 et 2.800 patients en réanimation", alerte Martin Hirsch.
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