Il n'existe actuellement aucun traitement contre le coronavirus, dont l'épidémie sévit partout dans le monde depuis le début de l'année 2020, et a fait plus de 50.000 morts en Europe.
La France, depuis plusieurs semaines, a élaboré plusieurs pistes concernant des possibles traitements permettant d'endiguer la maladie, et, surtout, d'empêcher que, chez certains patients, des complications se développent, pouvant entraîner le décès. La France recense 8.057 personnes mortes à cause du Covid-19 depuis le début de l'épidémie, dont 5.889 à l'hôpital et 2.189 dans les Ehpad et autres établissements médicaux-sociaux.
Parmi les espoirs de devenir un traitement possible, la chloroquine, a depuis le début fait beaucoup parler et l'usage continue de faire débat. Olivier Véran, le ministre de la Santé, s'est exprimé sur le sujet au média Brut, samedi 4 avril, et a souligné que, dans les prochains jours, des premiers résultats intermédiaires d'études cliniques permettraient de savoir si des traitements étaient efficaces.
Nommée Hyvocovid, une étude menée conjointement par 33 hôpitaux français promet de mettre fin au débat sur la chloroquine en apportant des résultats scientifiques fondés. Mardi 31 mars, le CHU d'Angers a annoncé lancer une étude avec 32 autres hôpitaux français pour mesurer les effets de l'hydroxychloroquine sur le coronavirus.
La chloroquine est au cœur des débats depuis que le professeur Didier Raoult a publié une étude sur la molécule. Il a affirmé qu'elle était efficace contre le Covid-19, permettant de faire disparaître les symptômes du virus en quelques jours. Une étude controversée dans le milieu scientifique, certains estimant que les conditions ne sont pas réunies pour que l'étude du Professeur Raoult soit validée.
L'étude Hyvocovid va être menée sur 1.300 patients volontaires de plus de 75 ans qui n'ont pas besoin d'une aide respiratoire. L'objectif est de tester en double et en aveugle les effets de la chloroquine avec un placebo adéquat pour faire un comparatif.
Demain, mardi 7 avril sera lancé Coviplasm, l'essai clinique visant à mesurer l'efficacité de la transfusion de plasma de patients. Ce dernier consiste à transfuser du plasma sanguin de personnes guéries du Covid-19 vers "des patients aiguë de la maladie".
"Cet essai clinique consiste en la transfusion de plasma (...) contenant des anticorps dirigés contre le virus, et qui pourrait transférer cette immunité à un patient souffrant du Covid-19", selon un communiqué commun de l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP), l'Établissement français du sang (EFS) et l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm).
"Le plasma des personnes qui ont guéri du Covid-19 contient ces anticorps que leur organisme a développés. Ces anticorps pourraient aider les patients en phase aiguë de la maladie à lutter contre le virus", espèrent-ils. Cet essai clinique sera mené par la professeure Karine Lacombe et le professeur Pierre Tiberghien. Des prélèvements ciblés auront lieu en Ile-de-France, dans le Grand Est et en Bourgogne-Franche-Comté auprès d'environ 200 patients guéris depuis au moins 14 jours. "Les patients guéris du Covid-19 seront ainsi invités personnellement à donner leur plasma à l'EFS", selon le communiqué.
Un autre essai lancé est le Stroma-Cov2, qui vise à traiter des patients intubés. L'essai a été initié dimanche 5 avril par le Docteur Antoine Monsuel du service de réanimation chirurgicale polyvalente de l'hôpital Pitié-Salpêtrière.
Au total, trois administrations de cellules dites "stromales mésenchymateuses" de cordon ombilical seront répétées toutes les 48 heures, explique l'AP-HP. L'essai va être effectué sur 60 patients. "Le rationnel de l’essai repose sur le fait que les injections de cellules permettraient de contrôler l’inflammation associée au syndrome de détresse respiratoire aigüe (SDRA), d’accélérer sa résolution et de réduire ainsi la morbi-mortalité qui lui est associée", indique l'AP-HP dans un communiqué.
Enfin, le ver marin constitue lui aussi un grand espoir. Le ver marin, l'arénicole, pourrait en effet apporter davantage d'oxygène aux malades du Covid-19 qui souffrent de difficultés respiratoires.
L'Agence nationale de la santé et du médicament a donné son accord pour des essais thérapeutiques impliquant une molécule tirée de son hémoglobine. L'essai consiste à administrer à dix malades une solution issue du sang d'un ver marin. Il concernera dix patients et doit avoir lieu dans l'un des deux hôpitaux de l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP), la Pitié-Salpêtrière ou Georges Pompidou.
Mesurant entre 10 et 15 cm, ce ver est surtout connu pour ses petits tortillons visibles sur les plages. Son hémoglobine - molécule présente dans les globules rouges et qui a pour rôle de transporter l'oxygène dans le corps - est capable d'acheminer 40 fois plus d'oxygène que l'hémoglobine humaine.
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