Tandis que RTL a pu suivre une équipe de la BAC parisienne, qui traque les soirées clandestines pendant le confinement, de son côté le docteur Benjamin Davido a martelé que la jeunesse "doit montrer l'exemple".
"On va dans le XXe arrondissement, on a été appelé pour une soirée et des nuisances sonores". Samedi soir, les membres de la brigade anti-criminalité de nuit ont découvert une trentaine de personnes dans le square d'une résidence. Musique et bouteilles d'alcool faisaient également partie des festivités. À l'arrivée de la police, certains des membres de cette soirée clandestine s'étaient déjà dispersés, d'autres erraient dans la rue, sans masque.
Le week-end sera ponctué de plusieurs autres soirées illégales, entre amis ou entre voisins. Des fêtes où les mesures sanitaires ne sont souvent pas respectées. Pour les gros événements, l'organisateur est sanctionné par une amende et chaque participant est prié de rentrer chez lui.
On ne peut plus se permettre de prendre un risque
Docteur Benjamin Davido - infectiologue à l'hôpital Raymond Poincaré de Garches
Un comportement irresponsable, que condamne le docteur Benjamin Davido, infectiologue à l'hôpital Raymond Poincaré de Garches (92). "On sait malheureusement que cette promiscuité, ces contacts entre nombreux individus, souvent qui se pensent invulnérables parce qu'ils sont jeunes, sont finalement des clusters en puissance qui vont être d'excellent transmetteurs et c'est ce qu'on appelle d'ailleurs les supers-transmetteurs", explique le spécialiste.
En effet, comme l'indique le médecin, "parmi eux, il y a une personne qui peut contaminer dix personnes d'un seul tenant, et c'est ça malheureusement qui contribue à pérenniser la crise. Il faut vraiment que chaque personne s'approprie cette crise sanitaire du Covid pour qu'on en vienne à bout le plus vite possible", prévient Benjamin Davido.
"Ce sont des maladies qu'on ne peut pas voir et ce sont des maladies qui sont extrêmement traîtres parce qu'elles se contaminent extrêmement bien, surtout chez les gens en bonne santé et donc on prend un risque : c'est la roulette russe. Aujourd'hui, je pense qu'on ne peut plus se permettre de prendre un risque, à la fois devant l'ampleur de la crise sanitaire et surtout