Coronavirus : comment se contaminent les jeunes ?
Alors que la France est en pleine deuxième vague de l'épidémie, de plus en plus de questions se tournent vers les jeunes et leur responsabilité à transmettre le virus.
L'épidémie de Covid-19 est aussi une affaire privée. À défaut de bulle sociale comme le font les Belges, il faut convaincre les Français de limiter leurs contacts avec leur famille ou leurs amis. L'Élysée cherche des relais auprès des jeunes pour faire passer le message sur les réseaux sociaux, car les 20-40 ans sont les plus touchés par l'épidémie. Nous sommes largement au dessus du taux d'incidence qui déclenche le seuil d'alerte soit 250 positifs pour 100.000.
Prenons Paris par exemple, le taux d'incidence chez les 20-29 ans était la semaine dernière de 637 cas pour 100.000. Derrière, une autre tranche d'âge qu'on peut considérer comme jeune, les 30-39, affichait 417 cas pour 100.000 habitants, un taux inférieur au seuil d'alerte pour les plus de 50 ans. Mais il n'y a pas qu'à Paris que les jeunes sont les plus contaminés, cette constatation vaut aussi pour la métropole lilloise, elle aussi en zone d'alerte maximale avec un taux d'incidence de 428 chez les 20-29 ans.
Il est de 446 en Isère, 436 dans la Loire, des départements où les villes principales, Grenoble et Saint-Étienne sont aussi en alerte maximale. La semaine dernière, Santé Publique France annonçait avoir recensé près de 170 clusters dans les universités depuis la rentrée. Mais ce n'est pas vraiment dans les amphis que les jeunes se contaminent, mais plutôt dans les soirées qu'ils organisent dans des bars mais aussi chez eux où ils s'entassent en nombre dans des petites surfaces sans grand respect des gestes barrières.
