Inutile de le nier, le vaccin AstraZeneca n’a pas la cote en France. Etre attaché de presse de ce vaccin est l’un des pires jobs qui soit, alors est-ce la fin pour lui ? Sur les réseaux sociaux, nombreux sont ceux à promettre l’agonie du vaccin suédo-britannique qui, rappelons-le concerne, en France, une trentaine de cas grave sur 3,4 millions de doses injectées.
De plus, la semaine dernière sur RMC, la ministre de l’Industrie, Agnès Pannier-Runacher, indiquait ne pas avoir tranché concernant AstraZeneca, même chose pour le commissaire européen, Thierry Breton, qui dimanche expliquait ne faire confiance qu’aux gens qui respectent leur contrat en référence au manque de doses.
En est-ce fini d'AstraZeneca ? C’est un léger raccourci, car Agnès Pannier-Runacher et Thierry Breton n’évoquent pas l’immédiat mais les commandes AstraZeneca pour 2022. Après les retards successifs de livraison et les tensions provoquées avec le gouvernement britannique, l’AstraZeneca pourrait ne plus être au carnet de commandes de l’Union européenne l’année prochaine. Le contrat avec la firme se termine le 30 juin mais pour l’instant, souligne le ministère de la Santé au Figaro, la France a totalement besoin de ce vaccin.
Dans ses prévisions du 20 avril, la Direction générale de la Santé attend, pour le premier semestre, 47,9 millions de doses livrées par Pfizer, contre 14,5 millions pour AstraZeneca, 7,9 millions pour Janssen et 6,7 millions pour Moderna. Pfizer reste le vaccin le plus important mais on ne peut pas se passer des 1,8 million de doses AstraZeneca qui seront livrées au mois de mai. Le vaccin de la discorde doit permettre à 7,5 millions de Français d’être protégés, donc, à court terme, cela semble difficile de s’en passer.
AstraZenaca, comme le vaccin Jansen, sont faciles à stocker. Mais malgré cela, toujours selon Le Figaro, les vaccins ARN pourraient être privilégiés à l’avenir. Plusieurs scénarios seraient étudiés par l’Union européenne afin de répondre au plus vite pour la suite. Tout dépend de l’évolution de l’épidémie et de l’arrivée de nouveaux vaccins comme le Spoutnik V, le Novavax et peut-être le Sanofi, une poésie vaccinale. L’AstraZeneca s’offre un sursis auprès des officiels mais l’opinion publique est à reconquérir. Au printemps 2021, AstraZeneca devient un nouveau synonyme de chemin de croix.
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