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2 min de lecture
Un plan de cannabis (illustration)
Crédit : Don MacKinnon / AFP
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Le président de la République s’est dit contre une dépénalisation généralisée en pointant les effets nocifs du cannabis. "Je pense que les stupéfiants ont besoin d’un coup de frein, pas d’un coup de publicité", explique le chef de l'État dans une interview publiée lundi par le Figaro. Mais Emmanuel Macron a-t-il toujours tenu cette position ?
Avant son élection, Emmanuel Macron avait formulé une position plus souple. Le 4 septembre 2016, alors qu’il vient de démissionner de son poste de ministre de l’Économie, "le pas encore candidat mais président d’En Marche" est invité sur France inter.
Sur la question de la dépénalisation du cannabis, voilà ce qu’il répondait : "Le cannabis pose un problème de sécurité donc on voit bien que la légalisation a des intérêts. Je ne suis pas contre, mais en même temps j'entends les préoccupations de santé publique".
Puis deux mois plus tard dans son livre-programme Révolution, on apprend qu’Emmanuel Macron n’est pas contre la dépénalisation avant d’expliquer ne pas croire "à la dépénalisation des 'petites doses' ni aux peines symboliques".
"Cela ne règle rien", estimait-il dans un entretien pour le Figaro en février 2017, avant de se convertir à une contravention envers les fumeurs qui sera mise en place, et avant d’épouser la position plus stricte de son ministre de l’Intérieur. Fini la posture libérale, et place, selon le président de la République, à "un grand débat national sur la consommation de drogues et ses effets délétères".
Régulièrement, on voit des tribunes appelant à dépénaliser et des tribunes rejetant la dépénalisation, signées par des élus de tous bords. Et ce débat a déjà eu lieu, du moins, en partie puisqu’en janvier dernier, La mission d’information parlementaire sur la réglementation et l’impact des différents usages du cannabis, composées de députés de tous bords, a lancé une consultation citoyenne en ligne sur l’usage du cannabis dit récréatif.
En un peu plus de six semaines, 253.194 personnes ont contribué au sondage : 80,8% des répondants se disaient favorables à une autorisation de la consommation et de la production dans un cadre régi par la loi.
Alors que faire de cette consultation citoyenne ? Remarquez la différence de sémantique, à l’Assemblée nationale, on parle de cannabis récréatif, à l’Élysée, de débat sur les effets délétères de la drogue. Pour rappel, l'État dépense "568 millions d'euros" dans la lutte contre le cannabis chaque année. La France tape fort contre les consommateurs d’herbe et permet une expérimentation de cannabis médical sur deux ans.
Un débat difficile qui date. La première interdiction de haschich date du 9 octobre 1800 par le général Bonaparte en Egypte, même pour le cannabis, c’est l’année Napoléon.
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