Coronavirus : la France aurait raté "9 cas sur 10" après le premier confinement

VU DANS LA PRESSE - Une étude de l'Inserm soutient qu'après le premier confinement, 90.000 personnes symptomatiques n'ont pas été dépistées, et seul "un cas asymptomatique sur deux" serait détecté.

Un homme fait un test PCR de détection du coronavirus à Laval

Crédit : JEAN-FRANCOIS MONIER / AFP

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Constat difficile pour la stratégie épidémique de la France. Selon une étude menée par des chercheurs de l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm), 90% des cas de Covid-19 n'ont pas été détectés dans les semaines qui ont suivi le premier déconfinement.

"On estime qu'on est capable de trouver un cas asymptomatique sur deux", soutient même ce mardi 22 décembre sur Franceinfo Vittoria Colizza, directrice de recherche à l’Inserm. La chercheuse estime que la stratégie de dépistage s'est améliorée, mais ajoute qu'il faut désormais "être très agressif sur les tests et qu'ils soient ciblés".

Dans leur étude, publiée dans la revue Nature, les scientifiques de l'Inserm ont estimé que les campagnes de dépistages avaient manqué 90.000 cas symptomatiques de Covid-19. En effet, 31% des personnes ayant des symptômes ressemblant à ceux du coronavirus n'auraient pas consulté de médecins pour aller se faire tester.

"La capacité du système est restée insuffisante, en dépit du niveau relativement bas de circulation du virus atteint après le confinement", estiment les scientifiques. Il était ainsi prévisible que la situation se dégrade rapidement, à mesure que la circulation du virus augmentait de nouveau.

"Pendant le premier confinement, on n'avait pas encore assez de tests, pas de stratégie ni de logistique associée", a explique Vittoria Colizza sur Franceinfo. Elle invite donc à "tirer les leçons" de cet échec de la stratégie de test, afin d'éviter une troisième vague de contaminations.

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