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Coronavirus : ce que l’on sait du nouveau variant "Henri Mondor"

Ce variant pourrait être plus transmissible ou moins sensible à la vaccination.

Un technicien de laboratoire s’occupe d’échantillons d’écouvillons dans le département de microbiologie, à l’hôpital Emile-Muller de Mulhouse, le 17 novembre 2020.

Crédit : PATRICK HERTZOG / AFP

Maxime Magnier & AFP

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S’il est, pour l’heure, très minoritaire sur le territoire français, le "variant Henri-Mondor", du nom de l'hôpital où il a été identifié, inquiète particulièrement la communauté scientifique. Et pour cause : il est porteur de mutations qui pourraient le rendre plus transmissible ou réduire sa sensibilité à la vaccination.

Ce variant a d’abord été identifié chez quatre personnes ayant eu une forme légère de Covid-19, sans hospitalisation. Puis il s’est également répandu en Ile-de-France, dans l'Ouest, le sud-est et le sud-ouest du pays. Dans l'enquête Flash 4 du 2 mars 2021, il représentait 1,8% des souches séquencées sur le territoire national.

Mardi 30 mars, l'Assistance Publique-Hôpitaux de Paris précisait, dans un communiqué : "Dans les quatre semaines qui ont suivi sa découverte, le nouveau variant 'Henri-Mondor' a été trouvé chez 29 patients d'origines géographiques diverses (Île-de-France, Sud-Est et Sud-Ouest de la France). Sa fréquence de détection a continué à augmenter depuis avec l’identification de plusieurs clusters et il est de plus en plus fréquemment retrouvé dans les prélèvements testés par la plateforme de l’hôpital Henri-Mondor AP-HP."

Les "variants d'intérêt", ou "variants à suivre"

Parmi les mutations observées par les chercheurs à l’hôpital Henri-Mondor, figurent certaines qui pourraient permettre une meilleure transmissibilité de ce variant. D’autres mutations seraient susceptibles de réduire la sensibilité du virus à l'effet de la vaccination anti-Covid. Des travaux sont en cours à l'hôpital Henri-Mondor sur l'éventuelle capacité de résistance au vaccin de ce variant, et pour déterminer s'il faut réellement des concentrations plus élevées d'anticorps pour le neutraliser.

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Le variant Henri-Mondor a été qualifié de variant d’intérêt par les professeurs Jean-Michel Pawlotsky, Slim Fourati et Christophe Rodriguez, membres de cet hôpital situé en région parisienne. Ce type de variants, aussi appelés "variants à suivre", se situent en dessous des "variants préoccupants" comme les variants anglais, sud-africain ou brésilien, qui aggravent l'épidémie et la rendent plus difficile à contrôler. Mais ces "variants d’intérêts" présentent des caractéristiques génétiques potentiellement problématiques qui justifient une surveillance.

Le variant d'Henri-Mondor, dénommé "19B/501Y (lignage A.27), est classé en variant à suivre (VOI)", précise Santé publique France. Son potentiel épidémiologique (progression ou régression face aux autres variants) est surveillé de près.

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