On l’accuse d’avoir des effets indésirables, on la soupçonne de faire augmenter le risque de stérilité, on entend dire qu’elle n’est pas si efficace que ça, bref, il circule pas mal de bêtises sur cette pilule du lendemain qui se présente sous la forme d’un comprimé classique.
En fait, c’est un médicament qui contient de la progestérone et qui va agir différemment en fonction du moment où vous le prenez. Si vous prenez cette pilule avant l’ovulation, eh bien l’ovulation sera repoussée, histoire de l’éloigner de l’acte sexuel. À l’inverse, si vous la prenez alors que l’ovulation vient d’avoir lieu, la pilule empêche l’embryon de bien s’installer dans l’utérus.
Cette pilule est d'ailleurs gratuite pour les mineures. Si vous avez plus de 18 ans, elle n’est remboursée qu’à la condition d’avoir été prescrite par un professionnel de santé.
Elle est en vente libre dans les pharmacies. Attention, rappelons-le, elle ne protège pas contre les IST (Infections Sexuellement Transmissibles).
Le premier mensonge de la pilule du lendemain, c’est son nom. Parce que contrairement à ce que l’on pourrait croire, cette pilule peut se prendre jusqu’à trois jours et parfois même cinq, ça dépend du modèle, après le rapport sexuel qui vous pose problème.
Donc, la pilule du lendemain, c’est aussi celle du surlendemain, et même des jours d’après. Cela dit, plus vous la prenez tôt, plus elle est efficace. On approche même les 100% de réussite quand elle entre en jeu moins de 12 heures après ce qu'on peut appeler l’accident.
On entend dire qu’elle peut rendre stérile ou même qu'elle augmente le risque de fausse-couche ou de grossesse extra-utérine mais tout ça, c’est de l’intox. La pilule du lendemain n’influe pas sur la fertilité, ni dans un sens, ni dans l’autre.
C’est une pilule que l’on peut prendre souvent, 10% des moins de 30