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Comment se libérer de l'accumulation pathologique ?

Accumuler trop de choses chez soi est un trouble assez fréquent. Certaines personnes n’arrivent pas à trier, ranger, jeter. Voici comment réussir à se défaire des objets.

Des piles de livres et magazines (illustration).
Crédit : Unsplash/Clem Onojeghuo
Comment se libérer de l'accumulation pathologique ?
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Aline Perraudin - édité par Aline Perraudin
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Accumuler trop de choses et ne pas arriver à faire le tri, ni à jeter, est un trouble fréquent. Il concernerait jusqu’à 6% de la population. C’est difficile d’estimer exactement le nombre de personnes concernées car beaucoup cachent leur trouble.

Cela touche plus les femmes que les hommes. En tout cas, ce sont elles qui consultent. On peut être atteint d’accumulation pathologique à tout âge, même enfant, mais cela a tendance à s’aggraver au début de l’âge adulte, et à s’accentuer avec les années.

On peut être bordélique ou collectionneur sans être atteint d’accumulation pathologique. Cela devient pathologique lorsqu’on ne peut plus circuler normalement chez soi, quand, par exemple, on ne peut plus s’asseoir sur le canapé ni dormir tranquillement dans son lit parce qu’ils sont recouverts d’objets…

Il y a un problème si on se dit : "Là, je ne pourrais pas inviter des gens à la maison" ou bien "si un dépanneur devait venir chez moi, j’aurais honte". L’accumulation pathologique peut engendrer des problèmes de sécurité puisque l’accès à des pièces peut être bloqué. Et cela peut aussi provoquer des conflits familiaux et un isolement social puisqu’on ne peut plus recevoir ses proches.

Les raisons qui poussent à accumuler

Selon Vincent Trybou, psychologue et auteur du livre Se libérer de l’accumulation pathologique (ed. Dunod), il y a des personnes qui ont des traumas et qui se sentent protégées dans une maison surchargée. D’autres ont un attachement affectif excessif aux objets : "Ça, ça vient de ma grand-mère; ça, ça me rappelle un souvenir de Saint-Malo ; ça, je jouais avec quand j’étais petit…".

Dans ce cas, jeter l’objet, c’est comme jeter une partie de leur vie ou quelqu’un qu’ils ont aimé. Cela peut aussi être lié à l'anxiété. "Tel papier, on pourrait me le réclamer dans 10 ans ; ça, je pourrais en avoir besoin…". Cela peut aussi toucher les personnes dépressives qui n’ont plus l’énergie pour ranger. En période de grosse déprime, certaines personnes se laissent envahir par les objets.
Le psychologue remarque que les personnes souffrant de trouble déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH) ont, elles aussi, souvent des problèmes d’accumulation. Ayant une fatigabilité rapide au niveau de la motivation et des difficultés d’organisation, elles n’arrivent pas à ranger suffisamment. En revanche, on assimile souvent l’accumulation pathologique au  syndrome de Diogène, alors que c’est différent. Ce syndrome ne se déclare qu’après 60 ans et révèle une entrée en démence.

Que faire en priorité ?

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La priorité, c’est de voir ce qui pose problème en termes de sécurité. Il faut être sûr que des secours pourraient intervenir. Ça, c’est vital. Avant même de ranger, la personne accumulatrice doit désencombrer certains accès.

Après, elle peut essayer de ne plus faire entrer de nouveaux objets chez elle. C’est le premier pas avant de faire le tri et de jeter. Ensuite, pour ranger, le psychologue Vincent Trybou conseille de s’aider de deux échelles.

La première, c’est l’échelle d’utilité : "Est-ce que cet objet est utile à ma vie ?  0 à 5, pas utile, 6 à 10, utile. Tout ce qui est entre 0 et 5, je le mets à la poubelle. L’autre échelle, c’est l’échelle d’attachement émotionnel. Pareil, de 0 à 5, si on a un attachement faible, on jette. De 6 à 10, l’attachement est fort, on garde".

Et si le besoin d’accumuler revient ?

Ensuite, il faut s’astreindre à faire du tri régulièrement. Pour y arriver, le psychologue recommande de caler dans son agenda des horaires précis non négociables pour ranger, faire le ménage, s’occuper de son linge, gérer le courrier…

Chaque semaine, des moments doivent être réservés pour la gestion de son domicile. C’est cela qui va permettre de contrer le problème d’accumulation pathologique. Quant à la famille, elle est là pour aider, mais elle ne doit pas jeter à la place de la personne accumulatrice.

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