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Cancer : ils décèdent d’une allergie à leur chimiothérapie, leur famille porte plainte

Plusieurs malades du cancer n'ont pas survécu à leur chimiothérapie à cause d'une allergie à la molécule qui aurait pu être détectée grâce à un test.

Le cancer est la première cause de mortalité en France pour les deux sexes, passé en 2004 devant les maladies cardiovasculaires

Crédit : AFP / PHILIPPE HUGUEN

Odile Pouget & Ryad Ouslimani

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Faute d'un test de dépistage, des malades du cancer, allergiques à une molécule, ont succombé à leur chimiothérapie qui aurait dû les soigner. Au nom de ces victimes, 3 personnes décédées entre 2012 et 2017, et une personne gravement intoxiquée, une plainte contre X sera déposée ce lundi 4 février matin au Pôle Santé du Palais de Justice de Paris. Plainte pour "homicides, blessures involontaires et mise en danger de la vie d'autrui"

Cette chimiothérapie (5 FU) est l'une des plus prescrites. Selon l'INCA (l'Institut National du Cancer), 80.000 patients sont soignés chaque année avec cet anti-cancéreux très efficace. La molécule est utilisée dans 60% des cancers (rein, ORL, système digestif). Il n'est ainsi pas question de remettre en cause son efficacité. 

"Mes clients ont vu cette chimiothérapie, qui devait initialement les sauver, les envoyer au cimetière", a expliqué Me Vincent Julé-Parade, avocat des plaignants. "C'est une affaire de santé publique, une affaire de masse", dit l'avocat qui concerne, estime-t-il, "des dizaines voire des centaines de cas" d'accidents toxiques.  

On estime que les personnes allergiques représentent 0,1 à 0,3% de la population. Des tests de dépistage existent et sont pratiqués, mais ils ne sont ni systématiques, ni obligatoires. Il y aurait ainsi chaque année 150 à 200 personnes qui décèdent faute de tests et 1.500 sont gravement intoxiquées.

Jusqu'à récemment certains hôpitaux ne pratiquaient pas ces tests. "Quelque part on joue à la roulette russe, selon le lieu où l'on est traité", lance Me Vincent Julé-Parade qui dénonce cette "inégalité territoriale". Le 28 février 2018, l'Agence du médicament (ANSM) a recommandé le dépistage. Et le 18 décembre, l'INCa et la Haute autorité de santé (HAS) ont recommandé la réalisation systématique d'une des deux méthodes de dépistage, "pour prévenir certaines toxicités sévères" des chimiothérapies par 5-FU. 

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