Brest : au CHU, un mur de la honte dénonce les délais de prise en charge trop longs

Un mur de la honte à l'hôpital. Au CHU de Brest, les heures d'attente ont été affichées sur une pancarte, qui a depuis été retirée mais le personnel est toujours en grève pour dénoncer le manque de moyens de leur établissement.  

Les soignants dénoncent des délais de prise en charge qui ne cessent de s'allonger. Entre le 10 juillet et le 7 août, 127 patients de plus de 75 ans auraient attendu en moyenne 23 heures sur un brancard, selon la CGT. Le secrétaire général Thomas Bourhis est infirmier. Il déplore "des situations avec des patients qui peuvent attendre allongés pendant 48 heures dans une salle d'attente qui est un ancien garage réaménagé". 

Selon lui, "les brancards n'ont pas forcément de paravent parce qu'il faut une surveillance permanente. Concernant les besoins, soit les patients sont suffisamment valides pour aller aux toilettes, soit c'est sur les brancards avec des bassins."

Un mur de la honte "irrespectueux" selon la direction

De son côté, la direction se défend, vent debout face à la méthode. Laurence Jullien-Flageul, coordinatrice des soins, estime que cette salle n'est pas consacrée "aux soins directs". "On est sur un espace qui permet d'attendre un retour à domicile ou d'avoir un examen tout en permettant d'être surveillé de façon efficace par nos soignants", explique-t-elle.

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Elle fait aussi savoir que le mur de la honte dressé par le syndicat est "irrespectueux" par rapport "au travail de nos soignants qui se mobilisent au quotidien pour apporter des soins de qualité aux patients". Pour autant, la CGT envisage de ressortir ce mur de la honte avant la fin du mois. 

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