Il y a un mois, suite de la publication d'une enquête de Paris Match dans laquelle Karine Lacombe, cheffe de service hospitalier des maladies infectieuses à Paris, accusait le médiatique urgentiste Patrick Pelloux de "harcèlement sexuel et moral", plusieurs professionnels de santé prenaient la parole pour dénoncer les violences sexuelles et sexistes subies au sein des hôpitaux.
Cette vague de témoignages, sous le #MeToo Hôpital, a poussé le ministère de la Santé à présenter, vendredi 31 mai, une série de mesures. L'une d'elle consiste à mettre en place d'une formation obligatoire témoignage aux violences sexistes et sexuelles.
Cette formation "sera rendue obligatoire à partir de 2024, avec un délai de 3 ans, pour tous les professionnels travaillant dans les établissements de santé, sociaux et médico-sociaux de la fonction publique hospitalière", a indiqué le ministère de la Santé dans un communiqué.
Parmi les autres mesures annoncées figurent la création d'une équipe nationale d'experts enquêteurs spécialisés pour venir en aide aux établissements de santé en cas de signalement de violences sexistes et sexuelles. Aujourd'hui, les perspectives que les enquêtes puissent aboutir après un signalement sont trop faibles, estime le ministère de la Santé.
L'équipe spécialisée "permettra de professionnaliser les enquêtes" et de "prévenir l'entre-soi", pour éviter notamment l'étouffement des affaires. Par ailleurs, le ministère va confier à une association spécialisée dans l'accompagnement des victimes le soin de mettre en place "un dispositif d'accompagnement", avec une "ligne d'écoute dédiée" et "un accompagnement psychologique, médical et professionnel des victimes".
L'État va également créer un baromètre annuel des violences sexistes et sexuelles pour "mesurer l'ampleur du phénomène et suivre son évolution dans le temps ainsi que l'impact des mesures" de prévention. L'Ordre des médecins a aussi promis une plus grande attention aux violences sexistes, et va procéder à une enquête professionnelle auprès des médecins dont les résultats seront connus au mois d'octobre.
"Il est urgent de mettre fin à des pratiques intolérables. Ce n'est pas seulement l'hôpital mais l'ensemble du secteur (de la santé) qui doit réagir et agir", a indiqué le ministre de la Santé Frédéric Valletoux, cité dans le communiqué.
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