Cette semaine du 18 au 24 novembre est la semaine mondiale pour un bon usage des antimicrobiens. Ce sont en particulier les antibiotiques qui sont visés, ces médicaments qui tuent et ralentissent la croissance des bactéries. Cette semaine a pour objectif de sensibiliser et d'expliquer pourquoi, concrètement, les antibiotiques ne doivent pas être automatiques, comme le disait la campagne d'information de 2002.
Le problème des antibiotiques, et de la classe des antimicrobiens en général, c'est qu'ils mènent à une résistance des microbes visés. Plus on prend d'antibiotiques, plus les bactéries développent une "antibiorésistance" et les rendent inefficaces.
L’antibiorésistance est d'ailleurs identifiée par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) comme l'une des menaces les plus sérieuses pour la santé publique. Certaines souches des bactéries Escherichia coli ou Klebsiella pneumoniae, responsables notamment d'infections urinaires ou respiratoires, peuvent en effet résister à certains antibiotiques qui les tuaient il y a quelques années. Dans ces cas là, les médecins doivent utiliser d'autres antibiotiques "de derniers recours", indique l'Inserm sur son site.
Grâce aux différentes campagnes de sensibilisation et aux recommandations faites aux médecins, la consommation globale d'antibiotiques baisse lentement, selon Santé publique France. Elle affiche ainsi une baisse cumulée de 9,6% entre 2015 et 2019. Une baisse de la résistance des souches d'Escherichia coli a aussi été observée.
Mais il ne faut pas non plus se réjouir trop vite. "Les niveaux de consommation observés en santé humaine en France demeurent 30% au-dessus de la moyenne européenne", prévient l'organisme de santé publique. Dans le cadre de l'épidémie de Covid-19, Santé publique France rappelle aussi que les antibiotiques ne doivent pas être utilisés en cas d'infection virale. Ils sont le plus souvent inutiles contre les virus.
Quoi qu'il en soit, ce sera toujours à votre médecin de décider : même s'il vous reste des antibiotiques dans votre armoire à pharmacie, l'automédication reste à proscrire, selon le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies.
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