Mal de tête, bouche sèche, nausées, vertiges... les symptômes d'une gueule de bois sont variés. Rappelons en préalable que l’alcool, à n’importe quelle dose, est mauvais pour la santé, il favorise, entre autres, cancer et maladies cardiovasculaires. Et au-delà, ajoutons que contrairement à ce que l’on entend parfois, l’alcool sous n’importe quelle forme, vins, bières, spiritueux divers n’a absolument aucun effet bénéfique sur notre corps.
On disait que la
combinaison vin rouge plus graisse de canard avait un effet protecteur sur les
maladies cardiovasculaires, tout cela a été très discuté, aujourd’hui c’est
enterré. Mais revenons aux
effets de l’alcool : à côté des effets à long terme dont on vient de
parler, il y a les effets à court terme, par exemple, en cas d’abus, le coma
éthylique. Jusqu’à présent dans ce cas, comme dans le cas d’une gueule de bois,
on le rappelle, il n’y avait rien à faire sauf attendre que cela passe, autrement
dit que le taux d’alcool diminue dans le sang, jusqu’au moment où l’on reprend
conscience. Mais cela pourrait changer.
En effet, des chercheurs de Dallas, au Texas, on fait une découverte révolutionnaire sur des souris. Ces souris, pour les besoins de la science, ont été rendues ivres et même très ivres, jusqu'au coma éthylique. En injectant à ces souris une hormone naturelle, baptisée FGF21, celles-ci se sont réveillées deux fois plus vite que leurs congénères.
Il y a de fortes chances que cette hormone soit efficace sur l'homme, car c'est une hormone commune à tous mammifères, elle est secrétée par le foie, elle n'aide pas à éliminer l'alcool du sang à proprement parler, mais elle protège le foie contre les effets toxiques de l'alcool. Détail amusant, cette hormone aurait aussi un impact sur la qualité de nos spermatozoïdes, mais c'est un autre sujet.
Donc, on sécrète cette hormone FGF21 en petite quantité quand on boit, et l’idée ici, c’est d’injecter dans le corps une dose supplémentaire de cette hormone FGF21, cette dose nous permettrait de récupérer plus vite d’un coma éthylique. Et d’autres recherches ont montré qu’elle atténuait également, chez la souris et chez le singe, le désir de boire.
En somme, cette hormone serait "dégrisante". Si cela se
confirme, c'est une énorme découverte, car des millions de personnes arrivent
chaque année aux urgences, en coma éthylique, pendant lequel elles risquent par
exemple, de s’étouffer. Si, par un médicament, on réduit la durée de ce coma
éthylique, et on ramène donc plus tôt les victimes à l’état de veille, cela va sauver
des vies.
L’autre piste
bien sûr, ce serait d’utiliser cette hormone comme un remède à la dépendance à
l’alcool. Et puis bien
sûr, on se prend à rêver d'un médicament pour faire passer la
gueule de bois, j’en connais plus d’un que ça intéresse. Mais ce n’est pas
pour tout de suite. En
attendant, chaque année 41.000 décès sont attribuables à l'alcool selon les
dernières données de Santé publique France. Et pour tous ceux qui
font attention à leur ligne, je rappelle aussi que l’alcool, l’éthanol, c'est deux fois plus de calories que le sucre, et qu’un verre d’alcool c’est 120-150 kcal,
soit plus d’une grosse cuillère à soupe d’huile.
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