L'Assemblée nationale était pleine à craquer ce lundi 8 septembre, à l'occasion du vote de confiance qui doit décider du sort du gouvernement. François Bayrou a saisi sa dernière chance afin de convaincre les députés lors du discours de politique générale. Une "épreuve de la vérité" que le Premier ministre assure avoir "voulue".
"Le plus grand risque était de ne pas en prendre, de laisser continuer les choses sans que rien ne change. (…) Ce que nous traitons aujourd'hui n'est pas une décision politique mais une décision historique. Les questions politiques sont celles qui concernent les partis, les questions historiques sont celles qui concernent les peuples et les nations", a lancé le chef du gouvernement aux députés en entamant son discours qui a duré une quarantaine de minutes.
Après avoir égrené les "immenses" chantiers qui attendent le pays - modèle social, logement, sécurité, immigration - François Bayou a sonné l'alarme concernant la "situation de la France".
Dans sa prise de parole, François Bayrou a longuement insisté sur l'état de de la dette en France et appelé les députés à partager son "constat" sur "la situation du pays". "Notre pronostic vital est engagé, notre indépendance, nos services publics, notre modèle social... La France n'a pas connu de budget en équilibre depuis 51 ans.
Depuis 51 ans, tous les ans, les dépenses s'accroissent, les déficits se répètent et les dettes s'accumulent. Tous les ans, nous dépensons plus que nos ressources de l'année et souvent beaucoup plus", a martelé François Bayrou. "L'addition des déficits, par milliards tous les ans, nous a conduits à une écrasante accumulation : 3.415 milliards d'euros de dettes", a-t-il ajouté.
"La soumission à la dette, c’est comme la soumission par la force militaire. Dominés par les armes, ou dominés par nos créanciers du fait d’une dette qui nous submerge, dans les deux cas nous perdons notre liberté."
"Nous sommes devant la question que les migrations posent à notre pays et à nos sociétés", a évoqué François Bayrou dans son discours. "Nous avons deux obligations : contrôler et maîtriser les arrivées et intégrer ceux qui sont et seront là, les intégrer dans ma conviction par le travail, par la langue, par l’engagement à respecter nos principes de vie", a-t-il assuré.
Le Premier ministre a également dénoncé la position de l'extrême droite sur cette question, en parlant de ceux qui disent que "ce sont les immigrés qu’il faut mettre à contribution" et que "ce sont les étrangers qui sont la cause de tout". Il appelle plutôt à vérifier "s’il y a des anomalies, des injustices au détriment de nos compatriotes".
François Bayrou a également appelé à faire des efforts aujourd'hui sur le budget afin de promettre un meilleur avenir à la jeunesse. "Depuis des décennies sur ce point, nous avons rompu le contrat de confiance entre générations. J'ai été frappé de vérifier combien les jeunes se sentent génération sacrifiée. Nous pensons qu'il faut les alléger pour qu'ils se sentent libérés de l'esclavage dans lequel on les plonge. Il est simple d'évoquer le double enjeu que ces jeunes rencontrent et souvent le double échec dans la recherche du travail et la recherche du logement", a décrit le chef de l'exécutif.
"La prise de conscience, c’est aussi celle-là. Que les plus avancés en âge unissent leurs efforts pour alléger la dette que les plus jeunes devront acquitter.", a-t-il poursuivi. "Ne leur dites pas que vous les aimez, que vous veillez sur eux, si vous faites semblant d'ignorer la charge écrasante accumulée sur leurs épaules."
Le Premier ministre a également répondu aux demandes de la gauche qui réclame plus de taxes pour les plus fortunés afin de réduire la dette. "Une pensée magique", selon François Bayrou qui compare les grosses fortunes à des "poupées vaudou dans lesquelles on plante des aiguilles pour les atteindre au portefeuille".
"Le pourcent des plus hauts contribuables assume une large part de l’investissement privé dans l’appareil productif en France. (…) Dans le monde de frontières ouvertes où nous vivons, ceux qui sont ciblés ont une réplique très simple et très immédiate : ils déménagent", a-t-il défendu sans écarter totalement l'idée. Il a évoqué un "type de contribution qui fasse que les très hauts revenus et les très hauts patrimoines soient appelés à participer spécifiquement à l’effort national".
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