4 min de lecture
Emmanuel Macron à la télévision lors de ses vœux pour 2025, le 31 décembre 2024
Crédit : Kiran RIDLEY / AFP
Je m'abonne à la newsletter « Politique »
Emmanuel Macron a adressé, ce mardi 31 décembre 2024, ses huitièmes vœux aux Français en tant que Président de la République. Dans la traditionnelle allocution télévisée de la Saint-Sylvestre, il a appelé les Français à être "unis, déterminés, solidaires".
Le chef de l'État espère pour cette nouvelle année tourner la page de 2024 marquée par sa dissolution de l'Assemblée nationale et la perte d'une grande part de son influence. C'était aussi la première fois que Macron s'exprimait depuis qu'il a nommé le 13 décembre François Bayrou comme Premier ministre, dernier soubresaut d'une année politique marquée par les crises.
Dans une vidéo introductive, le président de la République a rappelé les grands moments de l'année 2024 : la modification de la Constitution pour y inscrire l'IVG, les 80 ans de la Libération, les Jeux olympiques et paralympiques ou encore la réouverture de la cathédrale de Notre-Dame de Paris. "Ensemble, cette année nous avons prouvé qu'impossible n'était pas français", a dit le chef de l'État, poursuivant : "Sachons garder le meilleur de ce que nous avons été."
Après avoir eu un mot de soutien aux agriculteurs ou encore aux habitants de Mayotte tragiquement touchés par le cyclone Chido, Emmanuel Macron est revenu sur la dissolution de l'Assemblée nationale qu'il a provoquée en juin.
"Je dois bien reconnaître qu'elle a amené davantage de divisions que de solutions pour les Français", a-t-il admis dans ce qui est apparu comme un mea culpa. "Si j'ai décidé de dissoudre, c'était pour vous redonner la parole, pour retrouver de la clarté et éviter l'immobilisme qui menaçait. Mais la lucidité et l'humilité commandent de reconnaître qu'à cette heure, cette décision a produit plus d'instabilité que de sérénité. Et j'en prends toute ma part", a-t-il confessé.
Bien que fracturée, l'Assemblée actuelle représente selon lui "le pays dans sa diversité et donc aussi dans ses divisions", et est "pleinement légitime". Il a ensuite tenu à remercier Michel Barnier, dont le gouvernement a été censuré en décembre, pour son "engagement sincère" et a adressé "tous ses vœux à Bayrou et à son gouvernement". Tourné vers l'avenir, il a souhaité que l'année qui s'ouvre "soit celle du ressaisissement collectif" et "qu'elle permette la stabilité, les bons compromis pour prendre les bonnes décisions au service des Français".
Il a ensuite indiqué qu'il demandera aux citoyens "de trancher certains de ces sujets déterminants, car chacun d'entre vous aura un rôle à jouer", laissant entrevoir d'éventuels référendums ou conventions citoyennes.
Revenant sur le budget, il a estimé qu'il était "nécessaire de l'adopter" pour "pour vous permettre de vivre mieux le pouvoir d'achat, le travail, la sécurité, la justice et aider aussi nos élus et nos associations". Emmanuel Macron envisage l'année 2025 comme "une année d'action".
Le chef de l'État a aussi promis de "veiller" à ce que la France "continue d'être attractive", "travaille et innove plus", continue de créer des emplois et "assure sa croissance en tenant ses finances", dans une forme de mise en garde au gouvernement qui doit présenter une nouvelle mouture du budget pour l'année qui s'ouvre.
Comme prévu, il a aussi fait référence "aux dérèglements du monde". "Les guerres en Ukraine et au Proche-Orient ne sont pas des conflits lointains. Elles nous concernent directement et menacent notre sécurité, notre unité et notre économie", a-t-il précisé.
Des conflits qui illustrent, selon lui, que "le bon fonctionnement de nos démocraties n'est jamais acquis", appelant l'Europe à "accélérer pour prendre en main sa défense, sa sécurité, ses frontières". Du côté de la France, elle "devra continuer d'investir pour son réarmement militaire pour garantir notre souveraineté, la protection de nos intérêts et la sécurité de nos compatriotes".
Alors que l'international et l'Europe restent les prérogatives présidentielles, Emmanuel Macron a aussi exhorté les Européens à "en finir avec la naïveté" en matière de commerce ou d'agriculture. "Dire non aux lois du commerce dictées par d'autres et que nous sommes les seuls à encore respecter. Dire non à tout ce qui nous fait dépendre des autres sans contrepartie et sans préparer notre avenir", a-t-il plaidé. "À l'inverse, il nous faut le réveil européen, un réveil scientifique, intellectuel, technologique, industriel, un réveil agricole, énergétique et écologique", a-t-il ajouté.
Bienvenue sur RTL
Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur
Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.
Bienvenue sur RTL
Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio
Je crée mon compte