Après une nouvelle nuit marquée par de nombreuses violences à travers le pays, Emmanuel Macron va présider une nouvelle cellule de crise en début d'après-midi ce vendredi 30 juin.
Cette réunion est la mise en scène du pouvoir face à la crise. Dans cette salle de la place Beauvau, au sous-sol du ministère de l'Intérieur, se réunissent autour du chef de l'Etat, les ministres, les plus hauts gradés de la police, de la gendarmerie, le préfet de police d'Île-de-France, les patrons des services de renseignement et, en visio, les préfets.
Au-delà des remontées de terrain, il sortira de cette réunion un message. Jeudi, c'était l'apaisement et la fermeté. Aujourd'hui, cela sera plus certainement fermeté et fermeté. Ce qui est en jeu, c'est rien de moins que l'autorité de l'Etat. Une autorité qui a déjà vacillé au moment des gilets jaunes et qui est de nouveau contestée par ces jeunes émeutiers.
Dans l'entourage du Président, on ne se dit pas inquiet, plutôt préoccupé. Il y a le maintien de l'ordre, l'ampleur prise par les violences, mais ce qui interpelle chez les élus avec qui nous avons échangé comme à l'Elysée, c'est la façon d'opérer de ces jeunes émeutiers. Ils sont organisés, rapides, déterminés et ils ont des moyens, comme ces impressionnants stocks de mortiers.
Malgré ce contexte explosif, la question d'un recours à l'état d'urgence n'était pas encore à l'ordre du jour jeudi. D'après des participants à ces réunions de crise, il n'a pas été demandé par les plus hauts gradés. Dans cette situation, l'état d'urgence ne leur apporterait rien de plus. Pour l'instant, du moins. Car l'état d'urgence est aussi une décision à haute valeur politique. Une façon de montrer que le pouvoir se mobilise contre les violences.
Une autre dimension dans cette crise préoccupe l'exécutif. Tous ceux qui alimentent, manipulent ou exploitent la situation. Liste non exhaustive : la France insoumise, le comité Adama Traoré, les islamo-séparatistes... C'est une dimension purement politique mais elle est importante. Voilà une autre différence avec ce qu'on a connu en 2005. La modération de notre paysage politique n'est plus partagée. Et ça aussi, c'est préoccupant.
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