Les violences ont continué dans toute la France pour la troisième nuit consécutive, de jeudi à vendredi, après la mort du jeune Nahel. Driss Ettazaoui, conseiller municipal d’Evreux (MoDem), a condamné ces heurts, vendredi matin sur RTL. "C’est inacceptable, on ne lui rend pas justice et on n’honore pas sa mémoire (à Nahel, ndlr). Ces jeunes sont à rebours de ce qu’ils devraient faire, au lieu de porter la dignité et l’incarner", a estimé le vice-président de l’association Villes et Banlieues, qui a également contribué au rapport Borloo sur les quartiers.
Driss Ettazaoui a également dit craindre un scénario similaire à 2005, quand des émeutes ont secoué le pays pendant trois semaines après la mort de Zyed et Bouna, deux adolescents électrocutés dans un centre électrique pour échapper à un contrôle de police. "On le craint et on ne le souhaite pas. Mais il y a des différences : il y a des images qui ont créé un émoi chez les plus jeunes, qui se sont identifiés. Et ensuite il y a la prégnance des réseaux sociaux, l’organisation de ces violences se fait à travers Snapchat et les réseaux sociaux. C’est pourquoi nous redoutons l’intensité de ces violences", craint le conseiller municipal MoDem.
Driss Ettazaoui a également appelé à ne pas jeter le discrédit sur tous les habitants des quartiers populaires. "Nous souffrons d’essentialisation, ne jetons pas l’opprobre sur tous nos concitoyens domiciliés sur ces territoires. C’est important de le redire", a insisté l'élu. "C'est comme pour le policier (qui a tué Nahel), il n'incarne pas la police républicaine. Il faut faire preuve de discernement, car Dieu sait qu’il sera difficile de reconstruire demain nos liens entre nos populations et la police. La défiance va s’accroître", craint-il.
Driss Ettazaoui a également taclé les réactions politiques de tous bords, et notamment la proposition d'Eric Ciotti, le patron des LR, d'instaurer l'état d'urgence. "L’obscénité est chez Ciotti, au RN et à l’extrême gauche. Cela est sordide et n’élève pas le débat public, on surfe sur un drame sordide pour soigner son électorat. Nous avons besoin d’union et de cohésion, et nous assistons à des politiques qui jouent leur propre partition", a estimé le vice-président de l’association Villes et Banlieues. Et de conclure : "Sur l’état d’urgence, il faut laisser le temps au ministre de l’Intérieur, qui s’est engagé à ce que les choses rentrent dans l’ordre".
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