Violences après la mort de Nahel : qu’entend-on par tirs de mortier ?

Le mardi 27 juin, à Nanterre, le jeune Nahel, 17 ans, était tué par balle par un policier. Depuis, les heurts contre les forces de l'ordre se multiplient à travers toute la France. Pillage de magasins, voitures brûlées, abribus saccagés… Les émeutiers utilisent divers moyens pour créer le désordre et notamment des mortiers d'artifice pour s'en prendre aux policiers. 

Ces engins pyrotechniques se retrouvent dans la plupart des affaires d’émeutes urbaines depuis 15 ans. Initialement utilisés par les professionnels des feux d'artifice, les mortiers ont largement été détournés. Quelques années on en voyait principalement au Nouvel An ou à l'occasion du 14 juillet. Mais aujourd'hui, ils sont devenus assez courants grâce à leur facilité d'accès.

En temps normal, une certaine habilitation est exigée pour se procurer cet engin. Il est toutefois assez facile de s'en procurer sur Internet et de se les faire livrer à domicile. Les ministres de l'Intérieur Christophe Castaner, puis Gérald Darmanin ont tous les deux exprimé leur volonté d'interdire ces engins, même s'ils le sont déjà sous cette forme. La loi est assez claire à ce sujet, il est possible d'acheter de nombreux types d'artifices sans formation particulière, mais pas sous forme de projectile lancé par un mortier.

Les mortiers d'artifice présentent aussi un danger pour ceux qui les manipulent. Ces derniers peuvent potentiellement perdre un doigt, voire créer involontairement un incendie.

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