"Une remontada" ou "du sadisme pur" ? Drame familial devenu bataille judiciaire, la question de l'arrêt des traitements prodigués à Vincent Lambert, dans un état végétatif depuis son accident de la route en 2008, a connu un nouveau rebondissement lundi 20 mai. La cour d'appel de Paris, saisie par les parents opposés à l'arrêt des traitements débuté le matin, a ordonné dans la soirée leur reprise.
La nouvelle est tombée en pleine marche parisienne réunissant plusieurs centaines de personnes réclamant "la vie pour Vincent". Une énorme clameur a retenti quand l'un des deux avocats des parents, Me Jérôme Triomphe, a lancé à la foule, en apprenant leur victoire par téléphone: "On a gagné ! Vincent doit vivre, Vincent vivra !", a-t-il crié.
Selon l'avocat des parents de Vincent Lambert, il s'agit d'une "remontada". Mais le neveu de Vincent Lambert, favorable à l'arrêt des traitements dénonce un "sadisme pur". La classe politique, elle, reste divisée sur le cas de Vincent Lambert, dont la reprise des traitements a été ordonnée lundi soir par la cour d'appel de Paris, alors que leur arrêt avait commencé dans la matinée.
"Je suis effectivement heureux de cette décision", a commenté mardi sur Europe 1 François-Xavier Bellamy, tête de liste Les Républicains aux européennes, au sujet de la reprise des traitements, considérant que c'est la "question de notre relation à la dépendance" qui est en jeu dans cette affaire.
Pour l'épouse de Vincent Lambert, son neveu et cinq frères et sœurs, la poursuite des traitements relève de l'acharnement thérapeutique. "Qui suis-je pour juger ?", a questionné sur BFMTV Nathalie Loiseau, tête de liste de la majorité. Elle a également attaqué François-Xavier Bellamy qui avait demandé dès dimanche au Grand Jury RTL, Le Figaro, LCI une prise de parole d'Emmanuel Macron sur le sujet, aussi souhaitée par la présidente du Rassemblement national Marine Le Pen.
"De quoi se mêle M. Bellamy ? Je trouve ça choquant", a-t-elle lancé, déclarant trouver "indécent de se livrer à la moindre récupération politicienne sur une tragédie familiale". Sur RTL, Yannick Jadot, tête de liste EELV pour les européennes, dénonce un "acharnement thérapeutique".
De son côté, François-Xavier Bellamy s'est dit "heureux" que le président soit intervenu, regrettant toutefois que sa déclaration ne se fasse pas sur le fond du dossier. "Je n'ai pas à m'immiscer dans la décision de soin et de droit qui a été prise dans le cas de Vincent Lambert", avait réagi Emmanuel Macron lundi 20 mai, se disant "profondément touché" par la situation de Vincent Lambert.
La loi Claeys-Leonetti de 2016, qui, tout en interdisant l'euthanasie et le suicide assisté permet la suspension des traitements, fait aussi l'objet d'un débat. Nathalie Loiseau (LREM) et Jordan Bardella (RN) la trouvent "équilibrée" tandis que François-Xavier Bellamy s'est "étonné" des demandes de réécriture de la loi, s'inquiétant de personnes qui "utilisent" l'affaire pour promouvoir l'euthanasie.
Pour Manon Aubry (LFI), le cas de Vincent Lambert "montre aussi les limites de la loi actuelle". "Je pense qu'il faut aller plus loin, a déclaré la candidate sur France 2, évoquant le cas de la Belgique et du Luxembourg "qui ont constitutionnalisé le droit à une fin de vie digne". Lundi, Benoît Hamon (Générations) avait souhaité un débat "sobre" et "sérieux" sur la fin de vie, rappelant son engagement pour le "suicide assisté".
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