Le week-end dernier, l’Élysée a beaucoup tergiversé sur la meilleure attitude à adopter dans l’affaire Vincent Lambert. Depuis le 17 mai, soit 3 jours avant l’arrêt des soins programmé de Vincent Lambert, le standard de l’Élysée a été inondé d’appels téléphoniques à ce sujet. Une vague comparable à celles qui avaient marqué le début de la crise des "gilets jaunes", selon la Présidence.
Les appels étaient basés en majorité sur de fausses informations qui laissaient penser que l’Élysée comptabilisait les demandes de grâce présidentielle, précise le Palais. De fait, sur les réseaux sociaux, mais aussi par SMS, des messages ont circulé, appelant à joindre l'Élysée pour protester contre la décision de l’équipe médicale de Vincent Lambert.
Autre élément de contexte : dimanche, l’invité du Grand Jury de RTL, François-Xavier Bellamy, tête de liste Les Républicains, avait habilement, il faut bien le dire, appelé Emmanuel Macron à intervenir.
D’où les interrogations dans l’équipe du chef de l’État, bien consciente que le sort de ce patient tétraplégique est devenu le symbole du débat sur la fin de vie en France, un sujet sur lequel Emmanuel Macron n’a jamais exprimé d’avis très clair. Fallait-il s’exprimer ? Fallait-il répondre à François-Xavier Bellamy ? Fallait-il pencher en faveur d’un camp au risque, sur un sujet aussi sensible, de froisser des électeurs, à quelques jours du scrutin européen ?
Son entourage, selon nos informations, a majoritairement penché pour une réponse allant plutôt dans le sens du candidat-philosophe. "Ils pensaient pouvoir choper 3 ou 4 points à Bellamy en annonçant un moratoire sur la décision", décrypte un visiteur de l’Élysée. En réalité, c’est Emmanuel Macron lui-même qui a tranché en faveur d'une réponse plus équilibrée.
Mais ce n’est que lundi après-midi, à 17h, et une fois que la Cour d’appel de Paris avait, à la surprise générale, imposé à l’équipe médicale de reprendre les soins, qu’a été publiée la réponse du chef de l’État. "Juste un petit peu tard", selon un conseiller officieux.
Il n’empêche : l'équipe de campagne de LaREM se félicite a posteriori de la position adoptée dans ce texte, un texte écrit par la plume Jonathan Guémas et publié sur Facebook. Le président y érige en "principe fondamentaux de la Nation", autant le "combat pour la vie", que le "respect de la mort", et la "protection de chacun." Du grand "en même temps".
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