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Emmanuel Macron, à Bruxelles le 28 juin 2018
Crédit : LUDOVIC MARIN / AFP
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Objectif : européennes 2019. Depuis janvier, les partis politiques français se lancent dans la bataille pour les élections européennes du 26 mai prochain. Selon un sondage OpinionWay-Tilder, la liste du Rassemblement national arrive en tête des intentions de vote aux élections européennes, avec 22%, devant celle de La République En Marche alliée au MoDem, créditée de 20%.
Elles distanceraient la liste des Républicains (12%), celles de la France insoumise (8%) et d'EELV (8%), si le scrutin avait lieu fin janvier. Viennent ensuite les listes Debout la France (7%), du Parti socialiste (6%), de Générations (4%), de l'UDI (3%) et du Parti communiste (2%).
Ils sont 6% à choisir "une autre liste", selon cette enquête pour Les Échos et Radio classique. Des listes Lutte ouvrière et Les Patriotes sont à 1%. Par ailleurs, six Français sur dix (60%) ne souhaitent pas que les "gilets jaunes" présentent une liste aux européennes, contre 38% qui y sont favorables.
Les prochaines élections européennes auront lieu dans les 27 États membres de l'Union européenne du 23 au 26 mai 2019. En France, le scrutin se déroule le dimanche 26 mai. Il s'agit du premier rendez-vous électoral national, depuis les élections législatives de 2017. "Les députés européennes sont élus au suffrage universel direct depuis 1979", explique le site Vie-Publique.fr. Le scrutin se déroule en un seul tour.
Les citoyens européens sont appelés tous les cinq ans à élire leurs députés qui vont les représenter au Parlement européen. Qui peut voter ? "Les citoyens français, âgés d’au moins 18 ans la veille du jour de scrutin, domiciliés dans la commune où ils souhaitent voter et inscrits sur les listes électorales. Et aussi les ressortissants communautaires ayant le droit de vote dans leur État d’origine, domiciliés dans la commune où ils souhaitent voter, et inscrits sur les listes électorales complémentaires", précise le site de l'administration publique.
Les candidats sont élus pour cinq ans selon les règles de la représentation proportionnelle à scrutin de liste à la plus forte moyenne. Les partis ayant obtenu plus de 5% des suffrages bénéficient d’un nombre de sièges proportionnel à leur nombre de voix.
À noter, un changement a été voté pour ce scrutin. En effet, la loi du 25 juin 2018 relative à l’élection des représentants au Parlement européen, rétablit une circonscription unique. Ce système était déjà en vigueur avant les élections de 2004. Qu'est-ce que cela change ?
Selon Jacqueline Gourault, la ministre de la Cohésion des territoires, le retour à la circonscription unique est "la seule solution à même de garantir l'intérêt des électeurs pour ce scrutin et la tenue d'un débat national autour des enjeux européens".
L'Hexagone est donc quadrillé en 8 circonscriptions. Une réforme "très politique", expliquait Emmanuelle Reungoat, maître de conférences en sciences politiques à l'université de Montpellier, à 20Minutes. "Faire campagne dans huit circonscriptions demande plus de moyens, un ancrage local. C’est peu adapté aux partis qui n’ont qu’un ou deux leaders forts mais peu de seconds couteaux, qui manquent de ressources militantes ou qui ont peu de ressources financières", ajoutait-elle.
À quelques mois des élections européennes, les têtes de liste se lancent encore timidement dans la course. Une frilosité qui s'expliquerait par le fait que les chef de parti "ont peur du faux pas. En cas d'échec, leur vie sur la scène nationale serait compliquée", explique aux Échos le politologue Pascal Perrineau.
Le journal indique que "les têtes de liste sont loin d'être anecdotiques. En 2009, le nom de Daniel Cohn-Bendit avait ainsi permis à EELV d'obtenir plus de 16% des voix - son meilleur score, toutes élections confondues". "Cela donne une visibilité accrue à ce scrutin", comme le précise Olivier Rouquan, enseignant-chercheur en sciences politiques aux Échos.
Yannick Jadot a annoncé qu'il est le candidat tête de liste EELV pour les élections européennes. Le député européen a annoncé qu'il n'avait pas l'intention de s'allier à Benoît Hamon et son mouvement Générations, afin d'éviter tout jeu politique. Ce dernier n'a toujours pas officialisé sa candidature à la tête de liste de son mouvement. Il a néanmoins précisé qu'il ne fallait pas faire de ce scrutin "un référendum contre Macron", en réponse aux propos tenus par Jean-Luc Mélenchon. "Je ne me déroberai pas", a-t-il ajouté.
Au Parti socialiste, l'ambiance n'est guère plus enjouée. Julien Dray a dévoilé son envie de s'emparer de la tête de liste socialiste, mais pour l'instant il n'a pas reçu de réponse. Sollicité par les socialistes français en quête d'un nouveau souffle après leur déroute historique de 2017, l'une des figures du PS belge, Paul Magnette, a finalement décliné la proposition de conduire la liste PS française aux Européennes de mai 2019.
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