Jeudi 8 juin, les députés n'ont pas eu l'occasion de voter l'abrogation du recul de l'âge de départ à la retraite. Yaël Braun-Pivet, présidente de l'Assemblée nationale, avait annoncé, la veille, qu'elle déclarerait les amendements de l'opposition comme irrecevables.
Dans cette ambiance électrique, Clémentine Autain, députée LFI-Nupes de Seine-Saint-Denis, a pris la parole dans l'Hémicycle. "Aujourd'hui, je n'ai pas eu le cœur à saluer Yaël-Braun Pivet qui est devenue une courroie de transmission des obsessions présidentielles, loin de la garante du bon fonctionnement de l'Assemblée qu'elle devrait incarner", a indiqué Clémentine Autain sur Twitter.
Alors qu'elle entamait son discours, elle a été interrompue par la présidente de l'Assemblée nationale : "Madame la députée, il est d'usage dans cet hémicycle de saluer la présidence et le ministre avant d'intervenir". Au milieu du tumulte, Yaël Braun-Pivet a ajouté : "Je vous remercie de respecter les usages et la bienséance. Moi on m'a appris à dire bonjour, mais manifestement, ce n'est pas le cas de tout le monde".
Clémentine Autain a ensuite repris la parole et a reproché au gouvernement d'avoir fait passer la réforme des retraites, malgré l'opposition populaire. Elle a notamment critiqué "le piétinement des droits du Parlement pour empêcher un vote abrogeant le départ à 64 ans".
"Jusqu'où votre fureur de tout détruire va-t-elle nous conduire ?", a-t-elle demandé à l'exécutif. "Vous avez fait les poubelles de la Ve République pour écraser le choix du peuple et de ses représentants. Où est la démocratie ?", a conclu Clémentine Autain.
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