En déplacement à Mayotte, Emmanuel Macron s'est rendu compte de l'ampleur du désespoir, de l'impatience et de la colère des habitants qui ont le sentiment d'être abandonnés alors qu'ils ont tout perdu et manquent de tout cinq jours après le passage du cyclone Chido qui a dévasté l'archipel avec ses vents à 220 km/h. Au contact de la population pendant plusieurs heures à Mamoudzou, le chef-lieu de l'archipel français de l'océan Indien, le chef de l'État a eu un échange tendu avec les habitants capté dans une vidéo diffusée par Brut jeudi 19 décembre.
"On veut savoir quels moyens vous allez nous donner. Jusqu'à maintenant ma famille ne sait pas si je suis en vie. On n'a pas de téléphone. Internet ne fonctionne pas. Aujourd'hui, vous venez nous dire que tout va bien alors que tout va mal", a lancé une habitante à Emmanuel Macron. "On va compter les morts dans les bidonvilles, je vous le dis, Monsieur le Président (...) Je ne suis pas d'accord pour dire que tout va bien. Il faut dire la vérité", a-t-elle poursuivi.
"J'ai passé la journée avec vous, depuis tout à l'heure je m'égosille pour parler. Si quelqu'un m'a entendu dire que tout va bien, qu'il lève le doigt", lui a répondu le chef de l'État. "N'opposez pas les gens, parce que si vous opposez les gens, vous êtes foutus. Parce que vous êtes content d'être en France. Si ce n'était pas la France, vous seriez 10.000 fois plus dans la merde. Il n'y a pas un endroit dans l'océan Indien où on aide autant les gens", a-t-il lancé. Selon lui, "on ne peut pas vouloir être un département français et dire que ça ne marche pas quand la France est en solidarité. Il faut que tout le monde se respecte".
Emmanuel Macron est arrivé jeudi 19 décembre dans le département le plus pauvre de France qui a été ravagé le 14 décembre par le cyclone le plus violent depuis 90 ans. "Macron démission !", "tu racontes des salades", "de l'eau, de l'eau, de l'eau", lui ont lancé jeudi soir des jeunes et des mères de famille. N'arrivant pas à détailler les mesures égrenées au fil de la journée, Emmanuel Macron a fini par lâcher: "C'est pas moi le cyclone ! Je ne suis pas responsable !".
Le chef de l'État doit s'éloigner vendredi de Mamoudzou pour se rendre dans les localités les plus isolées où les secours, l'eau potable, l'électricité et les vivres prennent plus de temps à arriver. Selon des chiffres provisoires, 31 morts et quelque 2.500 blessés ont été officiellement recensés. "Il est vraisemblable qu'il y ait beaucoup plus de victimes", a reconnu Emmanuel Macron, rappelant qu'une mission avait été diligentée pour vérifier le nombre de morts.
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