François Bayrou a promis ce jeudi 19 décembre de présenter son gouvernement "avant Noël" et appelé les partis, hors RN et LFI, à y entrer, tentant d'attirer la gauche en se disant prêt à "reprendre sans suspendre" l'inflammable réforme des retraites, mais sans convaincre le Nouveau Front populaire.
"Une porte ouverte de bonne foi", sans masquer son intention de rallier une partie de la gauche ou de la pousser à ne pas le censurer, le nouveau Premier ministre a proposé sur France 2 de réfléchir à "une organisation différente" du régime des retraites d'ici au mois de septembre. Il a dit "croire" qu'existe une alternative à l'âge légal à 64 ans, irritant majeur de la dernière réforme adoptée en 2023, mais "ne croit pas" que cette dernière pourra in fine être purement et simplement abrogée.
Alors qu'il tente de dégager une majorité malgré une Assemblée nationale presque irréconciliable, François Bayrou a affirmé "que le chemin existe". "Si on ne réussit pas dans cet essai, alors c'est la dernière station avant la falaise", a-t-il ajouté.
Tentative de main tendue à l'adresse de la gauche, le locataire de Matignon a promis de ne pas utiliser l'arme du 49.3, "sauf s'il y a blocage absolu sur le budget" pour 2025, actuellement suspendu et qu'il "espère" faire aboutir "à la mi-février", un délai très ambitieux compte tenu des impératifs parlementaires. Mais à la sortie de la réunion à Matignon, les oppositions n'ont pas semblé convaincues, loin de là.
Autre gage aux LR de la part du Premier ministre, il a publiquement dit souhaiter que Bruno Retailleau reste en poste à l'Intérieur. "Je pense que M. Retailleau a montré ces dernières semaines et derniers mois qu'il avait trouvé des décisions et des orientations qui répondaient à une partie de ce que l'opinion demande", a-t-il précisé.
François Bayrou a aussi évoqué la situation de Mayotte, dévastée par le cyclone Chido. Il espère que la reconstruction de l'archipel puisse se faire dans les délais "brefs", "peut-être deux ans", une tâche qui sera "surhumaine".
"Je pense qu'il faut se fixer un délai beaucoup plus bref que les cinq années" de la reconstruction de Notre-Dame, une comparaison faite par Emmanuel Macron depuis Mayotte, a indiqué le Premier ministre. "Je dis peut-être deux ans. J'espère qu'on y arrivera. C'est une tâche surhumaine, immense", a-t-il ajouté.
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