"Un rendez-vous avec lui-même" : l'opposition réagit à la conférence de presse du Président

La conférence de presse d'Emmanuel Macron, mardi 16 janvier, a été l'occasion pour le Président de faire une série d'annonces. Ces dernières interviennent après la nomination d'un gouvernement remanié. Éducation nationale, congé parentale, Gérard Depardieu... Le chef de l'État est revenu sur un ensemble de mesures fortes et de polémiques, des déclarations qui ont fait réagir l'opposition.

"Le grand rendez-vous avec la Nation s'est transformé en un énième et interminable bavardage", a estimé Marine Le Pen, cheffe de file des députés Rassemblement national (sur X). "J'ai eu le sentiment, dans un premier temps, d'un président de la République qui n'était pas président de la République mais qui était un Premier ministre", a de son côté pointé Jordan Bardella, président du Rassemblement National, alors qu'Emmanuel Macron a longuement répondu sur le parti d'extrême droite lors de son intervention.

"Macron enchaîne les poncifs réactionnaires, répète des promesses non tenues et annonce une nouvelle étape de maltraitance sociale", a également fustigé Manuel Bompard sur X. Outre le coordinateur de La France Insoumise, Mathilde Panot a déclaré à la presse que le Président faisait preuve d'une "déconnexion terrible" : "Je trouve ça extrêmement déconnecté de ce que vivent les français et surtout l'horizon qui est proposé avec cette allocution est un horizon extrêmement malheureux fait de sang et de larmes", a ainsi répondu la présidente du groupe LFI à l'Assemblée nationale.

Une prise de parole qui ne fait pas l'unanimité

À gauche comme à droite, les réactions se sont ainsi enchaînées au fil de la soirée. Augmentation de l'électricité, crise écologique, logement, précarité... Marine Tondelier, secrétaire nationale d'EELV a estimé qu'Emmanuel Macron avait "éludé tous les sujets qui intéressent les Français."

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"C'était ça la grande initiative pour unir les Français ?", c'est quant à lui demandé Olivier Faure, premier secrétaire du Parti Socialiste. "Le Président de la République promettait un rendez-vous avec la Nation. Ce ne fut qu'un rendez-vous avec lui-même", a également cinglé Éric Ciotti, président des Républicains. "Au cours d'un long exercice d'autosatisfaction, il a expliqué que, depuis six ans et demi, tout va mieux. Nous ne l'avions pas remarqué."