Emmanuel Macron : revivez la conférence de presse du président de la République

Éducation, pouvoir d'achat, réarmement, Rassemblement national, santé… Emmanuel Macron a fait le tour de nombreux sujets pendant près de trois heures à l'occasion de ce "rendez-vous avec la nation" ce mardi.

Le chef de l'État a annoncé qu'il prévoyait de se rendre en Ukraine en février prochain, potentiellement pour les deux ans du début de la guerre. Il annonce également que la France va livrer 40 nouveaux missiles longue portée SCALP et des "centaines de bombes" à l'Ukraine.

Emmanuel Macron a plaidé pour que les maires de Paris, Lyon et Marseille soient élus au suffrage universel direct, appelant à une réforme de la loi en ce sens. "La seule chose que je veux pour Paris, c'est qu'un électeur puisse avoir les mêmes droits et compter autant à Paris qu'à Amiens, à Besançon ou ailleurs. Et donc que le gouvernement et le Parlement puissent décider d'une réforme en profondeur de la loi Paris-Lyon-Marseille pour revenir au droit commun", a déclaré le chef de l'État.

Dans ces trois villes, les habitants votent seulement pour les maires d'arrondissement. Et les grands électeurs issus de ce scrutin choisissent ensuite l'édile.

Emmanuel Macron persiste et signe. Il n'a "aucun regret" d'avoir défendu la "présomption d'innocence" de Depardieu. "Je n'ai aucun regret d'avoir défendu la présomption d'innocence pour une personnalité publique, un artiste en l'espèce, comme je l'ai fait pour des responsables politiques", a déclaré lors d'une conférence de presse le chef de l'Etat, qui avait pris la défense de l'acteur fin décembre, saluant un "immense acteur" qui "rend fière la France", et dénonçant "une chasse à l'homme".

Emmanuel Macron a annoncé un hommage aux victimes françaises du 7 octobre en Israël le 7 février prochain.

Le président exclut tout "changement de règle" au sujet de la nomination de Rachida Dati au ministère de la Culture alors qu'elle est mise en examen. Il invoque la présomption d'innocence. Il assure également ne pas avoir parlé des élections municipales à Paris avec elle.

"Il faut pour éviter le retour des extrêmes, en particulier l'extrême droite, s'attaquer à ce qui fait voter pour eux", assure Emmanuel Macron. "La première chose, c'était le chômage de masse, c'était une spécificité française. La désindustrialisation avait beaucoup nourri le Front national, on est en train d'y répondre. Deuxième élément, l'immigration : lutter contre l'immigration clandestine, c'est une des réponses."

"La troisième chose qui les nourrit c'est une forme de sentiment de dépossession. Beaucoup de nos compatriotes se disent que le pays ne marche plus. Ma crainte, c'est que tout le monde s'habitue à ça. Plus personne ne dit que le RN c'est surtout le parti de l'appauvrissement collectif. C'est le parti du mensonge".

"On ne juge pas les gens sur leurs choix individuels sur la scolarisation des enfants", a déclaré Emmanuel Macron au sujet de la polémique lancée par la ministre de l'Éducation nationale, Amélie Oudéa-Castera. "Il n'y a pas de conflit entre les deux écoles à avoir", ajoute-t-il concernant le privé et le public.

RTL Midi

Polémique Oudéa-Castéra : la ministre a présenté ses excuses aux professeurs de l'école Littré

Questionné sur les émeutes après la mort du jeune Nahel l'été dernier, Emmanuel Macron a défendu "une réponse implacable de l'État, des services de police et de la justice".

Il évoque notamment des émeutiers jeunes qui étaient "sans école depuis le mois d'avril". C'est pourquoi il espère une "généralisation du Service National Universel en seconde".

Emmanuel Macron a annoncé que son gouvernement allait "continuer à s'attaquer avec force" aux heures non remplacées à l'école, en pleine polémique sur les propos de sa nouvelle ministre de l'Education Amélie Oudéa-Castéra autour des "paquets d'heures pas sérieusement remplacées" dans le public.
"On va continuer de s'attaquer avec force à ce sujet du remplacement pour que tout élève ait bien un professeur pour chaque heure de cours qui est prévue", a déclaré le président.

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Amélie Oudéa-Castéra : une plainte en diffamation déposée contre la ministre

Emmanuel Macron veut "établir on consensus scientifique" autour des dégâts que peuvent provoquer les écrans chez les plus jeunes, afin de définir un débat public. "Il y aura peut-être des interdictions, des restrictions, peut-être aussi des restrictions sur les contenus et il y aura, je l'espère, un bon usage des écrans".

"Le prix va revenir dans la norme, mais surtout il restera substantiellement inférieur à ce qui est payé en Allemagne, en Espagne ou en Italie", promet Emmanuel Macron. "On va continuer à avoir un prix de l'électricité nettement inférieur à nos voisins."

Emmanuel Macron a promis une forte baisse d'impôts, deux milliards d'euros, pour les classes moyennes à partir de 2025. "On aura entre autres, dans notre trajectoire financière, deux milliards de baisses d'impôts sur nos compatriotes qui sont dans ces catégories en 2025", a-t-il annoncé.
Cette mesure est envisagée depuis le printemps 2023, mais son timing exact avait évolué au cours des mois, avec une possibilité qu'elle soit repoussée en fin de quinquennat.

Interrogé sur le port de l'uniforme dans les établissements scolaires, Emmanuel Macron a évoqué un potentiel apprentissage obligatoire de la Marseillaise à l'école primaire. "Il faut retrouver le sens du symbolique, et la Marseillaise en fait partie".

Dans l'objectif de lutter contre les déserts médicaux, Emmanuel Macron envisage de "régulariser nombre de médecins étrangers qui tiennent notre système à bout de bras".

Le chef de l'État évoque les "Français qui travaillent trop pour avoir des aides et pas assez pour vivre correctement". Il promet une réforme, "qui va commencer dans le prochaines semaines", visant à passer à la "rémunération au mérite".

Emmanuel Macron admet ne pas avoir "radicalement changé les choses" contre le "déterminisme social".

"Nous n'avons pas les mêmes chances et je dois reconnaître avec netteté qu'après six ans et demi (...), nous avons amélioré des choses mais nous ne les avons pas radicalement changées", a déclaré le président de la République lors d'une conférence de presse. "L'avenir des enfants de la République reste encore par trop déterminé par le nom de famille, l'endroit où l'on est né, le milieu auquel on appartient. C'est la pire des injustices, l'inégalité de départ" alors que "la promesse républicaine, c'est celle de l'égalité des chances".

"La natalité baisse aussi parce que l'infertilité progresse. Je parle d'une forme de tabou du siècle, mais les mœurs changent, on fait des enfants de plus en plus tard. L'infertilité masculine comme féminine a beaucoup augmenté ces dernières années et fait souffrir beaucoup de couples. Un grand plan de lutte contre ce fléau sera engagé pour permettre un réarmement démographique".

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Baisse de la natalité : la libido des plus jeunes en cause ?

"Après l'allongement du congé paternité, la mise en place d'un nouveau de congé de naissance serait un élément utile", explique le chef de l'État. "Congé de naissance qui viendrait remplacer le congé parental actuel. D'abord il sera mieux rémunéré et permettra aux deux parents d'être auprès de leur enfant pendant six mois s'ils le souhaitent".

Pour éviter un éventuel "manque de travailleurs" à l'avenir, "nous devons former davantage selon les besoins de la Nation", explique Emmanuel Macron. "Le gouvernement incitera à la création et à la reprise d'un emploi avec dès le printemps prochain un acte 2 de la réforme du marché du travail lancé en 2017".

"C'est-à-dire des règles plus sévères lorsqu'une offre d'emploi est refusée et un meilleur accompagnement de nos chômeurs", annonce-t-il, dans le but d'atteindre le plein emploi.

"La pandémie a montré que, pour nombre de produits essentiels, nous dépendions souvent de l'étranger", regrette le président. "Les technologies de demain risquent d'être produites dans d'autres continents que le nôtre, c'est pourquoi nous devons accélérer dans le réarmement académique, scientifique, technologique, industriel et agricole".

"Pour ça nous mettrons fin aux normes inutiles", poursuit-il. "Ces complexités bien souvent protègent des rentes, des statuts, des situations établies… C'est pourquoi je demande au gouvernement de supprimer des normes, réduire des délais, faciliter encore les embauches, augmenter tous les seuils de déclenchement d'obligation".

"C'est pourquoi je demande au gouvernement de porter un acte 2 pour la croissance pour permettre de libérer ceux qui font, qui innovent , qui osent, qui travaillent".

"Un doublement de la police dans nos rues" pour maintenir l'ordre, "notamment pour lutter contre la drogue", promet Emmanuel Macron, "grâce à la multiplication des opérations places nettes frappant les narcotrafiquants".

"Comme l'art ou la musique, je souhaite que le théâtre devienne un passage obligé au collège", a déclaré le chef de l'État. Avant de s'avancer une expérimentation du port de l'uniforme, qui pourrait être généralisée en 2026.

Emmanuel Macron veut "déterminer le bon usage des écrans" pour les plus jeunes, notamment à l'école. Il annonce d'ailleurs une refondation de l'instruction civique à l'école.

"Cette époque de crise suppose audace, action et efficacité", recontextualise le chef de l'État, " "pour que la France reste la France". Il souhaite engager "un réarmement civique" afin de "rendre la force plus forte et plus juste, voilà le combat des prochaines années".

Le chef de l'État justifie pourquoi il donne ce rendez-vous ce mardi aux Français, "dire au pays d'où nous venons et où nous allons", avant d'expliquer qu'aujourd'hui "nous sommes mieux armés qu'il y a six ans et demi". Il assure ensuite que "notre pays est menacé par les tensions du monde et ses divisions de l'intérieur".

Après avoir prononcé son discours, le président répondra ensuite aux questions des 200 à 300 journalistes attendus dans la salle des fêtes de l'Élysée et table sur trois volets de 30 à 40 minutes chacun.

D'abord les réformes gouvernementales, puis l'actualité plus strictement politique avec les élections européennes à l'horizon, et enfin l'international avec en particulier les guerres en Ukraine et au Proche-Orient.

Tandis qu'Emmanuel Macron va s'exprimer dans 45 minutes, le gouvernement Attal connaît déjà des secousses. Selon nos informations, Karim Benzema porte plainte contre Gérald Darmanin pour diffamation ce mardi 16 janvier. En octobre dernier, le ministre de l'Intérieur avait affirmé que le footballeur était "en lien notoire" avec les Frères musulmans, organisation islamiste. Il répondait à un tweet de Benzema, qui adressait ses prières aux habitants de la bande de Gaza.

Autre ministre, autre polémique : le Syndicat national des agents publics de l'Éducation nationale (SNAPEN) a déposé plainte contre la ministre de l'Éducation, Amélie Oudéa-Castéra, visant les propos qu'elle a tenus pour justifier la scolarisation de ses enfants dans le privé.

Karim Benzema

INFO RTL - Karim Benzema porte plainte contre Gérald Darmanin, pour diffamation

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486. Affaire Darmanin-Benzema : à quoi le ministre de l'Intérieur joue-t-il ?

24/10/2023 à 16:00 — 16m00s

La nouvelle ministre de la Culture, Rachida Dati, sera l'invitée de RTL demain à partir de 7h40. Une interview que vous pourrez suivre à l'antenne de RTL et sur RTL.fr

Invité de RTL Bonsoir, Gaspard Gantzer, conseiller communication pendant la présidence François Hollande, raconte l'organisation d'une conférence de presse présidentielle. "Un cauchemar logistique", confie-t-il.

"Évidemment, on ne contrôle pas les questions. C'est un mythe (...) Tout le monde lève la main en permanence pour prendre la parole (...) Je me souviens qu'une année BFM avait réussi à poser deux questions de suite. Et c'était un incident diplomatique majeur", raconte-t-il.

Lors de sa conférence de presse, Emmanuel Macron pourrait lancer des messages à destination des alliés de Renaissance : le MoDem de François Bayrou et Horizons d'Edouard Philippe.

Dans le podcast d'actualité de RTL, "Focus", on s'interroge aujourd'hui sur la relation entre le chef de l'État et ses alliés. Imposent-ils leur volonté à Emmanuel Macron ?

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546. Philippe et Bayrou sont-ils des alliés un peu trop exigeants envers Macron ?

16/01/2024 à 16:00 — 24m17s

L'Élysée promet qu'il y aura des annonces sur des sujets de préoccupation comme la santé, l'éducation, l'écologie, l'économie ou encore le fameux "réarmement" promis par le président lors de ses vœux.

Cette conférence de presse doit être divisée en trois thèmes. D'abord la vie quotidienne, en début de soirée, puis les questions politiques avec une réelle volonté de pédagogie et d'explications : pourquoi avoir nommé Rachida Dati ? Ce gouvernement penche-t-il trop à droite ? L'entourage du président s'attend à beaucoup de questions à ce sujet. Viennent finalement les thématiques internationales avec un focus particulier sur la guerre en Ukraine et le conflit entre Israël et le Hamas.

RTL Soir

EMMANUEL MACRON - A quoi faut-il s'attendre pour sa conférence de presse ?

16/01/2024 à 05:58 — 01m26s

Bonjour à tous et bienvenue dans ce live consacré à la conférence de presse d'Emmanuel Macron.