Jean Castex a fait des bons débuts, il a soufflé un vent de renouveau et de renouvellement à Matignon, mais deux mois et demi plus tard, on peut constater qu’il n’impressionne pas tout le monde. Jean Castex par sa fonction est le chef du gouvernement et le chef de la majorité, mais dans ces deux fonctions, des doutes s’installent.
Comme Premier ministre, ce n’est pas de tout repos… Il doit faire avec un gouvernement de vieux roublards, de fortes personnalités et de jeunes opportunistes. Parmi les vieux roublards, habitués des jeux de pouvoirs, il y a par exemple Bruno Le Maire, le super-ministre de l’Économie qui répète à tout le monde que les 100 milliards de relance c’est lui qui les gère directement.
Il y a ceux qui se démarquent et se chamaillent comme l’ont fait les ministres de l’Intérieur et de la Justice, Gérald Darmanin et Éric Dupond-Moretti. Ce qui n’est pas grave, estime un proche du Premier ministre, ça permet d’exprimer différentes sensibilités. Et puis, il y a les opportunistes pas très réglos comme la ministre de la Transition écologique Barbara Pompili.
Comme le révèle le journal Les Echos ce mardi 15 septembre, elle a encouragé ses amis députés à voter pour la tête du groupe La République En Marche, contre Christophe Castaner le candidat d’Emmanuel Macron et de Matignon.
Comme le font remarquer plusieurs ministres assez libres, Jean Castex n’a ni l’histoire, ni le réseau qu’avait Édouard Philippe, l’ombre encombrante de cette rentrée politique. Donc c’est déjà compliqué pour le Premier ministre, d’autant qu’un autre reproche monte dans la majorité. "Jean Castex, je ne sais pas ce qu’il pense", est une remarque qui revient souvent quand elle n’est pas accompagnée d’une autre critique : "Il parle beaucoup, mais on ne retient rien".
Comme le rapporte le journal Le Monde ce mardi, à l’Élysée, Jean Castex est surnommé : "Notre Pompidou cassoulet". Vu de l’Assemblée toujours, le Premier ministre ne donne pas le sentiment de porter beaucoup de décisions politiques. C’est un techno qui décline ce qui a été décidé par le président. Commencer toutes ses phrases par "dans les territoires" n’y change rien…
Il est vu par certains comme un collaborateur, ce qui n'est pas si problématique tant que vous n’entrez pas dans le dur et le dur va vite arriver cet automne à l’Assemblée. La loi sur les pesticides, le plan de relance, la lutte contre le séparatisme, autant de sujets où l’aile gauche de la majorité risque d’aller le chercher. Car il ne faut pas être naïf, dans ces critiques émergentes contre Jean Castex, certains n’ont toujours pas digéré que le deuxième Premier ministre du quinquennat vienne encore de la droite.
Mais ça ne se réduit pas à ça, Jean Castex arrive aussi dans un sacré bazar. Le Modem pique des députés à En Marche, qui en a perdu presque une quarantaine. Le Premier ministre veut mettre de l’ordre, du liant entre La République En Marche, le Modem et Agir.
La première réunion pour pacifier tout ça se tient d’ailleurs ce mardi matin, ce qui fait dire à l’un de ses détracteurs : "À chaque fois que quelqu’un a besoin de dire qu’il est le chef… c’est qu’il ne l’est pas". Jean Castex n’a pas que des ennemis, mais il faut qu’il se fasse vite des amis…
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