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Retraites : retour sur deux semaines qui ont offert un "triste spectacle" à l'Assemblée nationale

L'examen de la réforme des retraites s'est déroulée pendant deux semaines dans une ambiance hostile dans l'hémicycle.

L'Assemblée nationale (illustration)
L'Assemblée nationale (illustration)
Crédit : JULIEN DE ROSA / AFP
Le Mag Pol du 19 février 2023
00:21:34
Retraites : retour sur deux semaines qui ont offert un "triste spectacle" à l'Assemblée
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Thomas Despré - édité par Thibault Nadal
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"Un grand gâchis", un "grand chahut". Voilà comment a résumé ce dimanche dans le Grand Jury sur RTL les deux semaines de débat qui viennent de se tenir à l'Assemblée nationale sur la réforme des retraites

Tous les observateurs s'accordent pour dire que les quinze jours qui viennent de se dérouler dans l'hémicycle ont offert un triste spectacle entre des invectives, des suspensions de séance et un brouhaha généralisé.

Ce triste spectacle a commencé dès la première journée le lundi 6 février quand Olivier Dussopt, le ministre du Travail peinait à se faire entendre. "On n'est pas dans un amphi ou dans une manif, on est dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale", lançait Yaël Braun-Pivet, la présidente de l'Assemblée nationale. 

Pendant quinze jours, pas une journée, pas une séance ne s'est déroulée dans le calme. "Vous me faites vomir avec une telle attitude" ou "vous me faites pitié", ont déclaré plusieurs députés. 

Pour ceux qui espéraient des débats constructifs à l'Assemblée, il faudra repasser, car à part quelques avancées sur les carrières longues, les quelque 20.000 amendements déposés n'auront pas permis de discuter de la mesure phare : le départ à la retraite à 64 ans. À la place, ce sont des centaines de rappels aux règlements qui ont été prononcés.

Un niveau de tension à son maximum

Durant ces deux semaines, le niveau de tension a atteint son paroxysme, comme en témoigne la phrase prononcée par un député insoumis qui a traité Olivier Dussopt "d'assassin"

Un ministre attaqué de toutes parts. L'ex-numéro 2 des LR, Aurélien Pradié a reproché à Olivier Dussopt de ne pas être assez concentré pendant les débats. "Le premier des respects monsieur le Ministre, c'est de ne pas faire de mots-croisés lorsque la représentation nationale s'exprime". 

Mais que les partisans d'Olivier Dussopt se rassurent, le ministre du Travail a pu compter sur le soutien du ministre des Comptes publics, Gabriel Attal, jamais avare de pique envers LFI. "Vous êtes nostalgiques de la guillotine, mais c'est vous qui avez perdu la tête dans ce débat. C'est plus la France insoumise, mais la France imprécise", a-t-il lancé. 

Pour résumer, ces deux semaines, le député corse, Paul-André Colombani estime que "l'Assemblée nationale sort discrédité de ces deux semaines et pire encore : c'est le jeu démocratique qui sort discrédité de ce débat." 

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