Une fin d'examen embourbée. Dans la nuit de vendredi 17 février les débats autour de la réforme des retraites se sont achevés dans la confusion à l'Assemblée nationale. L'article 7, qui prévoit le report de l'âge de départ à 64 ans, n'a pas pu être examiné.
Le ministre du Travail Olivier Dussopt est apparu éreinté par les deux semaines de débats houleux qui viennent de s'écouler : "Les 20.500 amendements déposés par la Nupes auront empêché notre Assemblée d'achever l'examen du texte. Mesdames et Messieurs les députés Insoumis, vous m'avez insulté 15 jours ! [...] Personne n'a craqué, personne n'a craqué et nous sommes là devant vous pour la réforme !", a-t-il tancé la voix cassée.
Une clôture des débats qui laisse un goût amer pour l'ensemble des parlementaires, malgré leurs positions diamétralement opposées sur le texte : "Il y a une vraie frustration […] de ne pas pouvoir examiner l'ensemble des articles, je trouve ça vraiment dommage", déplore Stéphanie Rist, députée Renaissance. "Bien-sûr que je suis déçu. Je pense que dans cette Assemblée, on avait la capacité de démontrer qu'on pouvait l'emporter sur l'article 7", estime de son côté l'écologiste Julien Bayou.
Mais lorsqu'il s'agit de pointer les responsabilités des uns et des autres, les chemins divergent de nouveau : "Je suis un peu désespéré par les outrances de la Nupes, par les violences verbales", explique Éric Ciotti, président des Républicains. Le socialiste Arthur Delaporte exprime en revanche une "forme de colère" : "Lorsque le ministre du Travail dit 'Je n'ai pas de comptes à rendre quand je fais mes calculs', je suis profondément indigné", souligne-t-il. Quant au RN, il accuse autant la gauche que les macronistes d'avoir confisqué les débats.
La réforme des retraites doit à présent passer par le Sénat. L'examen du texte pourrait débuter en commission le 28 février prochain.
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